Algérie

L'urine à boire



L'armée américaine utilise déjà ce genre de kit sur le terrain, notamment dans les zones désertiques. Il s'agit de deux poches séparées par un filtre qui permet d'enlever toutes traces de parasites, bactéries, virus et autres particules pouvant contaminer le liquide.
Selon le responsable de l'expérimentation à  la NASA, il s'agit d'un «premier pas vers le recyclage de l'humidité provenant de notre transpiration, de la respiration, et même de notre urine, pour faire de l'eau potable», en référence à  la combinaison Distille des romans de science-fiction de la série Dune. Les astronautes boivent déjà de l'eau issue de leur urine dans la station spatiale internationale (ISS), mais la machine chargée du filtrage est jugée trop gourmande en énergie, au détriment des appareils du laboratoire de recherche. Avec les «poches à  urine», la seule force utilisée est celle du phénomène naturel de pression osmotique. Cette fois-ci, un seul des quatre astronautes testera l'équipement et il n'utilisera pas sa propre urine, mais un liquide expérimental censé reproduire les mêmes caractéristiques.
En 2006, The Indepedent rapportait le cas d'un randonneur britannique de 33 ans, blessé, qui a survécu pendant six jours dans les montagnes espagnoles en buvant son urine. Si elle est composée à  95% d'eau, l'urine contient aussi un déchet de l'organisme, l'urée, laquelle à  haute dose est toxique pour l'organisme.
Le journal d'outre-Manche rappelait aussi que l'urinothérapie était une pratique ancestrale dans certaines cultures comme en Egypte ancienne, en Chine ainsi qu'en Inde où elle est communément appelée «amaroli». Les Aztèques, pour leur part, l'utilisaient comme désinfectant pour les plaies.
En Occident, la pratique est beaucoup plus rare, mais les adeptes existent. Le recyclage des déjections pourrait un jour devenir tendance. Au mois de juin, Slate.fr présentait la trouvaille d'un scientifique japonais : le «caca burger». L'idée est de créer une sorte de viande reconstituée à  partir de protéines extraites de déjections humaines mélangées à  du soja et de la steak sauce. Le chercheur admettait que certaines personnes puissent avoir un «blocage psychologique» à  l'idée d'ingurgiter une viande artificielle faite d'excréments.
 


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