Algérie

L'urgente mission de nos mairies



Prévenir de futures catastrophes
Les intempéries qui ont touché le Sud et d'autres régions du pays interpellent à plus d'un titre les pouvoirs publics pour éviter à nos villes d'être inondées.
«Bien gérer c'est prévoir, savoir anticiper» avant que le ciel ne nous tombe sur la tête. Une devise que nos Assemblées populaires communales doivent impérativement adopter pour le bien de la cité, de leurs administrés. Ce qui malheureusement n'est pas souvent le cas. Et lorsque les moyens nécessaires ne sont pas mobilisés pour y faire face cela accouche par des catastrophes. Par des spectacles qui interfèrent directement sur le quotidien des citoyens. L'exemple le plus édifiant réside dans l'image qu'offrent actuellement nos villes, qui croulent sous des tonnes d'ordures, de détritus dont émanent des odeurs nauséabondes qui se répercutent sur la santé de nos concitoyens. L'annonce de fortes chutes de pluies qui pourraient être torrentielles risque d'amplifier cette situation qui n'augure rien de bon. Les intempéries qui ont touché le sud du pays interpellent à plus d'un titre les pouvoirs publics pour éviter à nos villes d'être inondées si les canalisations, les avaloirs ne sont pas curés. Ces premières manifestations même si elles n'annoncent pas un hiver précoce, nous renseignent, nous rappellent que leur «force de frappe» peut être meurtrière. Des décès ont été signalés à Tamanrasset, Guelma, Oum El Bouaghi, qui ont subi la furie des violentes intempéries qui se sont abattues sur certaines régions du pays et qui doivent se propager sur d'autres ces prochaines heures. L'alerte est donnée...L'orage se précise. Il peut être redoutable comme cela a été le cas depuis ces dernières années et les conséquences peuvent être dramatiques au plan matériel et surtout humain. L'exemple le plus frappant reste celui de Bab El Oued. Meurtrie, martyrisée, son drame restera gravé dans la mémoire des Algériens.
Les maires, les pouvoirs publics, ceux qui ont en charge les affaires de la cité donnent pourtant l'impression d'avoir été endormis par la torpeur de cet été de plomb. Le sommeil se prolonge. Le réveil n'en sera que plus dur. Les fortes chutes de pluie, en pleine saison estivale, qui sont devenues récurrentes depuis quelques années maintenant, sont «porteuses de crues», d'inondations, de glissements de terrain, de routes coupées. Les transports et les moyens de communication subissent des perturbations qui participent à l'isolement de régions déjà enclavées. Les villes, si elles ne connaissent pas le même sort, se transforment en gigantesques piscines quand elles ne sont pas traversées par des oueds qui ont pris naissance à cause d'avaloirs bouchés que l'on a «oublié» de curer. Des routes nationales et chemins de wilaya peuvent être coupés à la circulation Les habitations précaires risquent l'effondrement qui peut se transformer en catastrophe humaine. Au bout du compte, on contemple des dégâts qui se chiffrent par milliards de dinars et l'on comptabilise impuissants le nombre de victimes, ce qui est irréparable malheureusement. Ce scénario est hélas, devenu saisonnier. Il faut tout faire pour au moins éviter les pertes humaines. La canicule est certes toujours là. Mais ce qui va suivre, va certainement en surprendre plus d'un. Comme l'anticipation ne fait pas partie de la gestion de nos villes et villages, la tempête attendue risque encore une fois de nous tomber sur la tête alors que l'alerte a été donnée. Même si la fraîcheur et même la pluie sont souhaitées en ces jours de grande chaleur, il est inutile de rappeler les dégâts qu'elles peuvent provoquer quand elles se mettent de la partie. Nos maires sont prévenus...


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