L'urbanisation en débat

Leur date coïncide avec le 06 octobre, les journées mondiale et arabe relatives à l'urbanisme ont pour la célébration de la première comme thème «Villes, investissements pour les générations futures» et la seconde manifestation panarabe, un thème «Pour des villes cohérentes». C'est sous les deux sceaux caractéristiques que les pouvoirs publics et les autorités de l'urbanisme et construction ainsi que celles chargées du logement et des équipements publics qu'a été marquée cette double date à Aïn Témouchent et qui a eu pour cadre la bibliothèque Malek Benabi, une magnifique construction et un bel édifice très attirant.

Ce qui a été présenté pour la circonstance mondiale et panarabe ne peut laisser l'observateur indifférent car il s'agit d'une projection de PDAU à l'horizon 2028, comme nous l'a si bien expliqué une représentante d'un bureau d'études concerné par le schéma d'aménagement autour de Aïn El-Arbaa (Sidi Safi) qui sera rehaussé en centre support pour le groupement de Béni Saf - Sidi Safi et Emir Abdelkader. L'autorité chargée de l'urbanisme s'est intéressée depuis 2005 aux révisions des PDAU des communes. Cette révision consiste à définir en particulier, les disponibilités foncières. Les cas de Béni Saf, El-Amria, Hammmam Bou Hadjar sont des exemples à citer à titre d'illustration. Sur un autre registre, l'Urbanisme entend lancer d'une manière effective le grand projet de la deuxième ville nouvelle Sud-Est II d'Aïn Témouchent. L'extension est faite au détriment de l'agriculture car au lieu de songer à injecter des bâtiments de plus de 10 étages, une politique nationale retenue comme règle, les responsables à charge continuent à projeter de l'habitat individuel et du semi-collectif. Le cas de Aïn El-Arbaa (Sidi Safi) est à citer comme exemple.

Sur un autre registre, l'autorité chargée de l'urbanisme et la construction entend faire d'El-Malah, une ville relais entre El-Amria et Aïn Témouchent. Faut-il comprendre que cela va se faire au détriment de l'agriculture comme pour la ville d'Aïn Témouchent ? Il est temps de penser à faire des prospections pour tout d'abord rentabiliser et densifier les PDAU actuels et de songer à identifier des terrains de faible rendement et incultes à même de les intégrer dans la projection de l'horizon 2028. Le plateau de Sidi Safi est destiné pour répondre aux besoins du groupement de Béni Saf. Il est censé recevoir des équipements structurants et basiques pour le développement de la pêche, le tourisme et l'agriculture, comme le stipule l'instrument d'urbanisme. Mais les responsables concernés ne doivent pas écarter de vue que la région est traversée par une faille sismique active au niveau de Stah Ezenzla en plus de la présence de couches friables en calcaire.