Algérie

L'UPM sous tutelle du QG européen de Bruxelles ?



Secret de Polichinelle pour les rédactions européennes, l'Elysée a constamment pesté, en aparté, contre Benita Ferrero-Waldner. En «off», l'entourage de Sarkozy accuse la commissaire aux Relations extérieures d'avoir été aux avant-postes de la croisade européenne contre l'Union pour la Méditerranée.

A en croire des chuchotements journalistiques jamais démentis, Henri Guaino, le pilote du dossier à l'Elysée, s'en est pris publiquement à elle lors d'une réunion. Son taux d'adrénaline devrait flamber à la lecture de la presse parisienne d'hier. Loin de se départir de cette posture, l'ancienne chef de la diplomatie autrichienne regarde avec dédain l'idée sarkozyste.

Invitée par Le Figaro pour une interview de circonstance - la veille du sommet constitutif -, Benita Ferrero-Waldner a affectionné le style diplomatique dont elle est coutumière. Un exercice sémantique qui suggère le contraire des éléments de langage prononcés.

Au moment où l'Elysée et le Quai d'Orsay bouclent les derniers préparatifs, à l'heure où les hauts fonctionnaires pèsent et sous-pèsent les moindres mots du projet de déclaration finale, Ferrero-Waldner ne résiste pas à l'envie de plaider les causes de la Commission plutôt que celles de la France.

Interrogée sur les doutes émis par certains pays à l'endroit de l'UPM et les réserves de la Commission de Bruxelles, elle préfère s'étaler sur «sa» Politique européenne de voisinage. «Là où nous avons bien avancé, c'est que nous avons des accords bilatéraux avec chaque pays du processus de Barcelone, sauf la Syrie. Ce qui pourrait contribuer à la création d'une zone de libre-échange». Voilà qui n'est pas pour contribuer à la visibilité d'une UPM à l'image déjà brouillée.

Née sous des cieux français et sous bannière sarkozyste, l'UPM ne peut aspirer à voler de ses propres ailes. Un rapport de la Commission de Bruxelles l'a déjà signifié, la commissaire aux Relations extérieures l'a répété. Tout sera piloté de la capitale de l'Europe. «Il y aura un comité permanent, à Bruxelles, et un secrétariat, qui devrait être aussi réduit que possible, qui s'occupera de la définition des projets, et aussi des fonds (...). Il y aura donc des projets à géométrie variable, mais toujours basés sur quelque chose accepté par toute l'Union européenne ».





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