Algérie

“L’UPM est un projet flou”


Abou Djerra Soltani, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a animé, hier, une conférence de presse à l’issue de la session ordinaire du majliss echoura (conseil consultatif) de son parti tenu ce week-end. Cette conférence de presse, organisée au siège national de son parti à El-Mouradia (ex- le Golf) à Alger, et co-animée avec le président du majliss echoura a été une opportunité pour le président du mouvement de s’exprimer sur toutes les questions de l’heure. À commencer par le projet de l’Union pour la Méditerranée (UPM) : “Le problème ne réside pas dans la question de savoir qui représentera l’Algérie ? Le problème est de connaître le contenu du projet de l’UPM qui, pour nous, ne doit pas être un prétexte pour la normalisation avec Israël et ne doit pas non plus se faire contre les droits légitimes du peuple palestinien.” Quoi qu’il en soit, l’UPM est un projet qui demeure “flou” et l’Algérie doit exprimer clairement ses réserves à ce sujet, note Abou Djerra. Interrogé sur le dernier changement du gouvernement qui a vu le remplacement de Abdelaziz Belkhadem par Ahmed Ouyahia, le président du Mouvement de la société pour la paix expliquera ne pas vouloir réagir par rapport à une prérogative constitutionnelle du président de la République. “C’est une prérogative constitutionnelle du président de la République”, dira-t-il circonspect. Il aura la même réponse lorsqu’il s’est agi de la révision de la Constitution : “Tout le monde s’attendait à ce que le président de la République s’exprime sur la révision de la Constitution, mais il a gardé le silence. Et puisque le premier magistrat du pays est resté silencieux sur cette révision de la Constitution, nous ferons de même !” dira le président du mouvement. Aussi, le maintien du MSP au gouvernement, malgré ses critiques à son encontre, a été également abordé par Abou Djerra Soltani. “Ce n’est pas parce qu’on est au gouvernement qu’on dira que tout va bien en son sein”, dira le conférencier avant de préciser : “Ouyahia et Belkhadem et même le président de la République disent qu’il y a des choses qui ne vont pas bien au gouvernement.” Sur cette question précisément et par rapport au maintien de Abou Djerra Soltani au gouvernement simultanément à sa présidence au mouvement, les choses ont été définitivement tranchées : “Le dossier est définitivement clos et les discussions sont définitivement achevées par rapport au cumul de mes fonctions”, dit-il d’entrée avant de préciser : “Le majliss echoura a décidé après un débat riche et intense qu’il n’y a pas d’empêchement pour que je sois chargé de la présidence du mouvement et que je siège au gouvernement”. “Ça n’a pas été ma décision, mais plutôt celle du majliss echoura en tant qu’institution qui est habilitée à prendre des décisions majeures sur le parti”. Et justement, à propos du majliss echoura, cette instance du Mouvement de la société pour la paix vient d’être renforcée dans sa position et ses prérogatives à la faveur de sa dernière session tenue le week-end. “Le majliss echoura est l’instance décisionnelle entre les deux congrès. Le majliss est doté de prérogatives et d’une totale souveraineté dans ses prises de décisions, il aura donc à s’exprimer et de façon souveraine à chaque fois qu’il y a nécessité”, explique Abou Djerra Soltani. L’insistance de Soltani, par rapport aux nouvelles prérogatives et à la souveraineté du majliss echoura du MSP, présage de l’usage de ces prérogatives dans un prochain avenir sur des questions-clés intéressant l’avenir du pays. Sinon, comment expliquer l’instance du président du mouvement par rapport à cette instance et au fait qu’il dise que “le majliss echoura a pris ses responsabilités…” Aussi et sur une toute autre question, celle relative à l’absentéisme au majliss echoura (165 présents sur 260 membres de cette instance, 15 ayant donné des justifications valables), il est question de comptabiliser le nombre des absences. “Pas plus de 5 absences des sessions du majliss sinon ces membres n’auront aucune raison d’être dans cette instance”, dira le président du majliss.
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