Algérie

L'UPM en débat au Caire



Aucun Etat arabe riverain de la mer Méditerranée n'aexprimé de franche  opposition au projet«d'Union pour la Méditerranée» proposé par le président français NicolasSarkozy. Pas même la Libyequi s'était exclue du processus euro-méditerranéendit «de Barcelone». Tous ont donné leur accord de principe à l'initiativefrançaise, mais avec des tonalités dans l'énoncé montrant qu'ils l'apprécientdiversement, avec «enthousiasme» pour les uns, avec circonspection pourd'autres. Ce qui, pour d'autres raisons, a été l'attitude des pays de l'Unioneuropéenne qui, eux aussi, sont partagés sur le projet sarkozyen.C'est pour tenter de dégager une position consensuelle. C'est en prévision dusommet de Paris, le 13 juillet, devant donner le top départ de la construction euro-méditerranéenne projetée, que les représentants de cesEtats arabes se sont rencontrés hier au siège de la ligue arabe dans lacapitale égyptienne.La grande question pour ces Etats est de se déterminer surun projet qui, à peine annoncé, a fait l'objet d'une controverse euro-européenne sur son contenu et ses contours. Débat quileur fait comprendre que la majorité des membres de l'Union européenne veulents'en tenir avec eux au cadre et au partenariat du processus de Barcelone dontles résultats ont été plus que décevants et se trouve être, de ce fait, enpanne. Il leur faut, par ailleurs, se prononcer sur les conditions qu'ilsdevront formuler à la participation, à leur côté, de l'Etat d'Israël dans cette«Union pour la Méditerranée». Et enfin se mettre d'accord sur la répartitionentre eux des postes et responsabilités qui seront dévolus à la rive sud dansles mécanismes institutionnels de la nouvelle Union pour la Méditerranée.Le consensus sur les trois points n'est pas facile à bâtir.Il est évident que chaque Etat arabe a sa conception spécifique de sa positiondans cette Union pour la Méditerranée et de ses intérêts nationaux qu'il veut faireprendre en compte. Ils ne sont pas tout autant à l'unisson dans leur attitude àl'égard du cas Israël.Tout comme ils ne le sont pas, sur l'intention prêtée au présidentfrançais, de vouloir favoriser les ambitions d'influencede certains d'entre eux dans les mécanismes de l'entité méditerranéenne, audétriment d'autres moins perméables selon son point de vue à la prétentionfrançaise d'exercer le leader ship de la nouvelleconstruction. Le projet, dont Sarkozy est le promoteur, ne s'annonce pas aisé àconcrétiser au vu des problèmes qu'il soulève déjà des deux côtés de la Méditerranée. Ila révélé que si tout le monde est d'accord sur le principe de la coopérationentre l'Europe et la rive sud de la Méditerranée, il y a, toutefois, difficulté pourles concernés à s'entendre sur la forme que cette coopération doit revêtir etles objectifs qui lui seront assignés.Tout comme l'Europe a clairement défini au présidentfrançais comment elle conçoit l'Union pour la Méditerranée projetée. Il est maintenant au tour des Etats arabes d'enfaire autant ce qui, dans leur cas, s'apparente à la mission impossible.


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