Algérie

L'UPM en débat



Les chercheurs du département des sciences politiques de l'université Mohamed Khider de Biskra et leurs collègues, venus d'une quinzaine d'établissements de l'enseignement supérieur des autres régions du pays, ont planché, deux jours durant, les 17 et 18 janvier, sur les perspectives géostratégiques de l'Union pour la Méditerranée (UPM) et leurs effets sur les pays de la rive Sud. Dans son intervention, à l'entame de la rencontre qui s'est déroulée dans la salle de conférences du complexe scientifique et culturel, Dr B. Slatnia, le recteur de l'université, a commencé par féliciter les 12 enseignants, qui ont été élevés dernièrement au rang de professeur d'enseignement supérieur et qui travaillent dans les 19 laboratoires abritant 143 groupes de recherches. Il a ensuite rappelé qu'il y a à peine 18 mois, les chefs d'Etat et de gouvernement de 43 pays, réunis en sommet à Paris, à l'invitation express du président Sarkozy, avaient décidé de mettre en 'uvre un partenariat renforcé entre les deux rives de la Méditerranée. Six grands projets de coopération ont été retenus, parmi lesquels figurait en bonne place la dépollution de la mer Méditerranée. Présenté sous ce jour, ajoutera le recteur, le projet euro-méditerranéen ne pouvait que séduire, à quelques réticences près, tous les adhérents à cette énième union.Or, il s'avère qu'un projet de dépollution d'une mer presque fermée comme la Méditerranée, aussi vital soit-il, n'est en réalité, selon des chercheurs algériens, que la partie émergée d'un iceberg visant à ressusciter du fond des âges un empire romain moderne avec, à sa tête, l'actuel président français. Pour sa part, le professeur Haïdar Omar de l'université de Tizi Ouzou a rappelé à l'assistance que ce qui intéresse le plus nos partenaires c'est, d'abord et avant tout, la sécurité de l'Europe avec ses trois principaux volets, la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et surtout l'émigration clandestine avec à la clé la mise en place, dans certains pays du Maghreb, de centres de filtrage et de rétention des candidats à l'émigration. Dans le même ordre d'idées, un autre chercheur expliquera qu'il n'est pas question, dans l'espace de l'UPM, de libre circulation des biens et des personnes qui prévaut en Europe occidentale, mais plutôt « d'une immigration sélective de travailleurs à hautes qualifications », assimilable à un pompage programmé de « cerveaux » .


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