Algérie

L'Unpef et le Snte en grève dans la majorité des établissements à Constantine



L'Unpef et le Snte en grève dans la majorité des établissements à Constantine
Photo : M. Hacène
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) et le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) se sont trouvés, hier, à l'unisson, voire par le hasard du calendrier, pour porter leurs doléances au premier responsable du secteur à Constantine. Entrés en grève pour deux jours, ils ont observé un sit-in matinal devant l'académie, regroupant quelque 300 travailleurs (économes, adjoints, enseignants, directeurs d'établissement,'), avant qu'une délégation ne soit reçue par le responsable de l'Education, M. Slimani, qui a été destinataire des préoccupations des grévistes. «Notre médiateur a été attentif à nos revendications. Il va les transmettre à la tutelle», confie le coordinateur du Snte, M. Fertaki. Ce syndicat, qui regroupe plus de 850 adhérents à Constantine, revendique «l'intégration sans condition à la catégorie 10 de tous les adjoints de l'Education, comme stipulé dans le document entériné par la tutelle et non conformément à la décision de la commission d'arbitrage qui opte pour la graduation 8». Le Snte exige également «la revalorisation de l'expérience professionnelle de tous le personnel ainsi que la révision du mode de recrutement dans cette catégorie», ajoute notre interlocuteur. Et de conclure : «Nous reviendrons à la charge chaque mardi jusqu'à la concrétisation de nos doléances par le ministère compétent.» Pour sa part, l'Unpef, qui dit avoir rassemblé autant de monde à travers ce sit-in, met à l'index la tutelle pour son indifférence vis-à-vis de l'Union lors de la confection globale du statut sans associer le partenaire social. Ainsi proteste-t-elle contre son exclusion des travaux relatifs à la rédaction du document qui ont été assurés par la commission ad hoc. Selon les grévistes, la promulgation du décret est jugée caduque, voire en infraction par rapport à la loi, puisque le partenaire social n'a pas participé au traitement du dossier. La revendication s'articule sur le report de la signature dudit statut jusqu'à révision minutieuse par l'Union de tous les aspects socioprofessionnels antérieurement «soulevés et acquis». «Nous trouvons que beaucoup de détails viennent à manquer au décret ratifié. Certes, la période s'avère peu propice pour enclencher ce mouvement de grève en raison de l'échéance électorale. Mais cette fois-ci, c'est décidé. Si la tutelle ne règle pas la situation, le mouvement durcira», affirme M. Arbaoui, le président de cette Union forte de près de 8 000 affiliés relevant des trois paliers de l'enseignement au niveau des établissements de la wilaya de Constantine. En somme, le secteur de l'Education était perturbé par ce débrayage qui sera relayé chaque semaine au cas où le ministère «poursuit sa fuite en avant», conclut-on




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