Algérie

L'UNPEF dénonce la pression de l'administration, le SNTE se félicite



L'UNPEF dénonce la pression de l'administration, le SNTE se félicite
Nasser HannachiUn léger plus de mobilisation a été observé, hier, dans le mouvement de grève (en sa seconde journée) qui paralyse partiellement le secteur de l'éducation. Les deux paliers essentiels (primaire et moyen) affectés par cet arrêt de travail au niveau de la wilaya de Constantine ont enregistré un nouveau pourcentage de suivi, jugé croissant, selon les contestataires affiliés surtout au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte). Pour ce dernier, le pourcentage est jugé appréciable depuis le début du débrayage. Cela est dû essentiellement à la mobilisation des adhérents. «73% est le taux de suivi affiché, et on estime avoir réussi, puisqu'il y a des établissements du premier cycle qui ont rejoint le mouvement», nous dira le coordinateur du bureau de wilaya, M. Farid Daoudi, arguant sa déclaration sur la base de sa tournée effectuée dans quelques établissements, notamment à la commune d'Ain Smara où, contrairement à la première journée, certaines écoles ont été gelées à 100%. «La circulation de l'information aura ainsi apporté un résultat», a-t-il appuyé.Au chef-lieu, des écoles ont refoulé systématiquement les élèves. De nouveaux grévistes sont apparus durant cette seconde journée, ce qui a fait grimper un tant soit peu la courbe. Le ton est toutefois haussé dans les rangs de l'Union des personnels de l'éducation et de la formation (l'Unpef) estimant qu'ils ont été harcelés par quelques directeurs d'établissements. «On subit des pressions allant à l'encontre de notre exercice de syndicaliste», martèle M. Z. Salim, coordinateur du bureau de Constantine. «A Ouled Rahmoune, la directrice d'un collège impose aux enseignants grévistes de pointer chaque heure et de ne quitter l'établissement qu'à 17 heures. C'est aberrant. Le préavis de grève est clair et cette attitude perturbe notre mouvement», a-t-il ajouté. Il ressort du moins que l'Unpef s'en sort avec 63% de taux de suivi. Concernant la grève dans le secondaire, elle n'a rien apporté de concret quant aux chiffres, dès lors que le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) demeure frêle dans cette wilaya où seul le Cnapest est actif. A Constantine ville, aucun lycée n'a adhéré au mouvement de protestation relevant de ce cycle. Des cas isolés sont à relever dans une ou deux communes, mais sans grand impact sur le déroulement des cours. «Nous nous installons progressivement dans cette wilaya. Aujourd'hui nous sommes présents dans 11 lycées, notamment à Ain Abid, Didouche-Mourad, Zighoud-Youcef et Hamma-Bouziane», nous confiera M. Bahouli responsable de ce syndicat, précisant que «le Snapest, qui regroupe environ 150 membres, est fort contesté par son rival le Cnapest, qui veut tout rafler, malgré l'intention de quelques membres issus de cette dernière ligue à nous rejoindre étant donné notre conception de travail». Quoiqu'il en soit, pour la direction de l'éducation, la grève n'a pas eu l'effet escompté. Les statistiques sont rejetées par le truchement du porte-parole de cet organisme M. Attafi Mohamed que l'on a contacté hier dans l'après-midi. «Le taux avancé par les syndicats est fictif et devrait connaître un taux faible en cette seconde journée. Le pourcentage de la première journée oscillant entre 8 et 10% devrait connaître une chute à la fin du débrayage», affirmera-t-il, tout en rejetant les allégations portées contre les directeurs de quelques collèges qui auraient exercé une pression contre les grévistes.«Ce n'est pas vrai, la majorité des administrateurs sont syndiqués et connaissent parfaitement la réglementation du droit syndical», répondra-t-il. La grève boucle ses deux jours de perturbations. Et dur sera le rattrapage d'autant qu'un mouvement de protestation en cache un autre.Le Cnapest peaufinerait son gel dans les lycées dans moins d'une semaine.N. H.




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