Algérie

L'UNPA réclame un plafonnement des prix au détail



L'UNPA réclame un plafonnement des prix au détail
Les contraintes rencontrées par les agriculteurs en matière de commercialisation et de financement de leurs produits ont été examinées, avant-hier à Alger, lors d'une réunion qui a regroupé le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb et l'Union nationale des paysans algériens (UNPA).Les contraintes rencontrées par les agriculteurs en matière de commercialisation et de financement de leurs produits ont été examinées, avant-hier à Alger, lors d'une réunion qui a regroupé le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb et l'Union nationale des paysans algériens (UNPA).Le secrétaire général de l'Unpa, Mohamed Alioui, et d'autres représentants de cette organisation, ont ainsi proposé au gouvernement une prise en charge de ces contraintes à commencer par celles liées aux prix et aux subventions.Le plafonnement des prix des produits agricoles de large consommation a été, dans ce sens, proposé dans l'objectif de "freiner la spéculation pratiquée par les mandataires et les intermédiaires, poussant les prix à la hausse et nuisant au pouvoir d'achat du consommateur".Agriculteur : "La tomate que j'ai vendu à 30 DA le kg se vend à 150 !""Je suis choqué de voir la tomate que j'ai produite et vendue à 30 DA le kg, se vendre à 150 DA à Zeralda", s'indignera un agriculteur venu de l'est du pays. L'adoption d'un double régime fiscal favorisant la production agricole et dissuadant l'importation des produits agricoles cultivés localement a également été préconisée."L'agriculteur passe de longs mois à produire pour, qu'en fin de compte, il se trouve brisé par des produits importés et financés, en plus, par nos banques", a déploré un autre agriculteur. L'Unpa a suggéré, par ailleurs, une augmentation du prix du sachet de lait, fixé actuellement à 25 DA, pour permettre aux producteurs de faire face aux coûts de production lesquels ont connu des hausses importantes ces dernières années."Nous voulons une augmentation de deux ou de trois dinars, mais nous voulons aussi un ciblage de la subvention. Ce n'est pas normal qu'un hôtel de luxe, par exemple, profite du lait subventionné pour le revendre à ses clients à des prix très chers", a indiqué M. Alioui.Les autres membres de l'UNPA ont déploré la "stagnation" du prix du sachet de lait depuis 20 ans, alors que le prix du même produit a augmenté, selon eux, de 6 fois en Europe et de 5 fois dans les pays voisins durant la même période. Selon un fabricant de lait présent à cette réunion, le coût de production dépasse parfois 60-70 DA/litre, un coût auquel s'ajoute celui de l'aliment du bétail."Soit on augmente le prix du litre du sachet de lait, soit on augmente le montant de subvention octroyée au producteurs", a-t-il proposé. D'autre part, les agriculteurs ont souhaité l'autorisation de l'importation de la viande fraîche auprès de certains pays d'Afrique comme le Soudan."Les viandes du Soudan sont de bonne qualité, elles sont vendues dans plusieurs pays arabes mais nous ne comprenons pas pourquoi nous n'arrivons toujours pas à avoir l'aval du ministère de l'Agriculture pour importer de la viande de ce pays et pouvoir renforcer nos stocks stratégiques", s'est interrogé M. Alioui.L'Algérie importe actuellement des viandes congelées de pays d'Amérique latine et de l'Inde notamment. A ce propos, M. Belaïb a assuré qu'il présenterait prochainement au gouvernement un projet portant révision des conditions d'importation des viandes en Algérie. "Nous voulons arriver à importer de la viande d'autres pays et dans des conditions meilleures que celles d'aujourd'hui", a-t-il dit.Evoquant les licences d'importation, le ministre n'a pas écarté l'intégration de certains produits agricoles, en cas de besoin, dans les produits concernés par ces licences. Quant au plafonnement des prix, il a estimé que la mise en place des marchés de gros allait permettre une confrontation de l'offre et la demande, ce qui dévoilera la réalité des prix.Mais selon lui, un plafonnement direct des prix s'avère une question plus compliquée car "cela nécessite des études approfondies pour définir les produits concernés, qui doivent, au préalable, être de large consommation et faire l'objet de spéculations cycliques".A une proposition de l'UNPA de réviser la loi régissant le troc dans les zones frontalières du Sud, M. Belaïb a avancé que ce texte, datant de 1964, allait être amendé pour ajouter ou supprimer des produits de la liste des produits concernés par ce type de commerce.M. Alioui a, de son côté, informé les journalistes que des décisions allaient être annoncées prochainement par le gouvernement au profit des agriculteurs algériens, et ce, à l'occasion de la célébration du 31e anniversaire de l'UNPA. Selon l'Unpa, la population rurale en Algérie est actuellement de 14 millions d'habitants dont 4 millions d'agriculteurs avec 270.000 travaillant dans des exploitations agricoles alors que le nombre des petits agriculteurs tourne autour de 1,4 million de personnes.Le secrétaire général de l'Unpa, Mohamed Alioui, et d'autres représentants de cette organisation, ont ainsi proposé au gouvernement une prise en charge de ces contraintes à commencer par celles liées aux prix et aux subventions.Le plafonnement des prix des produits agricoles de large consommation a été, dans ce sens, proposé dans l'objectif de "freiner la spéculation pratiquée par les mandataires et les intermédiaires, poussant les prix à la hausse et nuisant au pouvoir d'achat du consommateur".Agriculteur : "La tomate que j'ai vendu à 30 DA le kg se vend à 150 !""Je suis choqué de voir la tomate que j'ai produite et vendue à 30 DA le kg, se vendre à 150 DA à Zeralda", s'indignera un agriculteur venu de l'est du pays. L'adoption d'un double régime fiscal favorisant la production agricole et dissuadant l'importation des produits agricoles cultivés localement a également été préconisée."L'agriculteur passe de longs mois à produire pour, qu'en fin de compte, il se trouve brisé par des produits importés et financés, en plus, par nos banques", a déploré un autre agriculteur. L'Unpa a suggéré, par ailleurs, une augmentation du prix du sachet de lait, fixé actuellement à 25 DA, pour permettre aux producteurs de faire face aux coûts de production lesquels ont connu des hausses importantes ces dernières années."Nous voulons une augmentation de deux ou de trois dinars, mais nous voulons aussi un ciblage de la subvention. Ce n'est pas normal qu'un hôtel de luxe, par exemple, profite du lait subventionné pour le revendre à ses clients à des prix très chers", a indiqué M. Alioui.Les autres membres de l'UNPA ont déploré la "stagnation" du prix du sachet de lait depuis 20 ans, alors que le prix du même produit a augmenté, selon eux, de 6 fois en Europe et de 5 fois dans les pays voisins durant la même période. Selon un fabricant de lait présent à cette réunion, le coût de production dépasse parfois 60-70 DA/litre, un coût auquel s'ajoute celui de l'aliment du bétail."Soit on augmente le prix du litre du sachet de lait, soit on augmente le montant de subvention octroyée au producteurs", a-t-il proposé. D'autre part, les agriculteurs ont souhaité l'autorisation de l'importation de la viande fraîche auprès de certains pays d'Afrique comme le Soudan."Les viandes du Soudan sont de bonne qualité, elles sont vendues dans plusieurs pays arabes mais nous ne comprenons pas pourquoi nous n'arrivons toujours pas à avoir l'aval du ministère de l'Agriculture pour importer de la viande de ce pays et pouvoir renforcer nos stocks stratégiques", s'est interrogé M. Alioui.L'Algérie importe actuellement des viandes congelées de pays d'Amérique latine et de l'Inde notamment. A ce propos, M. Belaïb a assuré qu'il présenterait prochainement au gouvernement un projet portant révision des conditions d'importation des viandes en Algérie. "Nous voulons arriver à importer de la viande d'autres pays et dans des conditions meilleures que celles d'aujourd'hui", a-t-il dit.Evoquant les licences d'importation, le ministre n'a pas écarté l'intégration de certains produits agricoles, en cas de besoin, dans les produits concernés par ces licences. Quant au plafonnement des prix, il a estimé que la mise en place des marchés de gros allait permettre une confrontation de l'offre et la demande, ce qui dévoilera la réalité des prix.Mais selon lui, un plafonnement direct des prix s'avère une question plus compliquée car "cela nécessite des études approfondies pour définir les produits concernés, qui doivent, au préalable, être de large consommation et faire l'objet de spéculations cycliques".A une proposition de l'UNPA de réviser la loi régissant le troc dans les zones frontalières du Sud, M. Belaïb a avancé que ce texte, datant de 1964, allait être amendé pour ajouter ou supprimer des produits de la liste des produits concernés par ce type de commerce.M. Alioui a, de son côté, informé les journalistes que des décisions allaient être annoncées prochainement par le gouvernement au profit des agriculteurs algériens, et ce, à l'occasion de la célébration du 31e anniversaire de l'UNPA. Selon l'Unpa, la population rurale en Algérie est actuellement de 14 millions d'habitants dont 4 millions d'agriculteurs avec 270.000 travaillant dans des exploitations agricoles alors que le nombre des petits agriculteurs tourne autour de 1,4 million de personnes.




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