Algérie

L'UNPA et un syndicat des enseignants du supérieur chez Bensalah



Hier mardi, l'Instance de consultations sur les réformes politiques, présidée par M. Abdelkader Bensalah, assisté de MM. Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, a reçu des représentants des syndicats des enseignants du supérieur.

Les discussions ont porté sur la vision de cette organisation syndicale sur les réformes à mettre en place pour asseoir la démocratie et la bonne gouvernance en Algérie. Dans l'après-midi, les membres de l'instance ont reçu une délégation de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), conduite par son secrétaire général M. Mohamed Alioui. Là également, l'UNPA, en tant qu'organisation paysanne, a donné son point de vue sur les réformes politiques et économiques, notamment sur le volet agricole, qu'il faut mener à l'avenir. Dans des déclarations à la presse, le SG de l'UNPA a estimé que les réformes économiques doivent se faire avec la participation des concernés. Et, sur le volet agricole notamment, il a insisté sur la consultation des principaux concernés par le développement du secteur et sa modernisation. Il a surtout fait part de la prise en charge des revendications et des attentes du monde agricole, dans cette phase du développement économique national. De son côté, le Pr Djeldjeli Nacer, président du Syndicat national des professeurs et docteurs en sciences médicales (SNPDSM), a exprimé le «désaccord» de son organisation avec la démarche adoptée par les pouvoirs publics dans ce processus de réformes, estimant qu'»une révision des textes de lois ne peut pas résoudre les problèmes de la société algérienne». Selon lui, le problème réside dans l'exécutif qui n'applique pas ces textes de lois. Il a estimé que «le pouvoir ne pourra pas se réformer de lui-même», soutenant, à ce titre, qu'»il est impératif de mettre fin à l'exécutif politique actuel». Le Pr Djeldjeli a suggéré ainsi la mise en place d'un gouvernement de transition «qui ne sera pas habilité à prendre des décisions importantes dans la gestion des affaires de l'Etat». Il a proposé, aussi, la création d'une commission nationale « formée de personnalités politiques, d'universitaires, de syndicalistes et de figures du mouvement associatif» afin, a-t-il dit, de réfléchir sur les problèmes du pays, d'établir un diagnostic et de faire des propositions sur les voies et moyens pour sortir de la crise. Pour sa part, le fondateur du parti El-Islah, Abdallah Djaballah, a décliné l'invitation de la commission de consultations. Dans une lettre adressée à cette commission, Djaballah a expliqué les raisons de ce refus. « Les réformes profondes nécessitent une large consultation qui prendra en compte l'avis de la majorité. Cela ne peut se concrétiser que dans le cadre d'une conférence nationale », a t il dit, avant de regretter « la non prise en compte de ses propositions adressées en mars dernier au président Bouteflika en vue d'organiser une conférence nationale pour consulter la majorité ».




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