Algérie

L’université veut faire dans l’insertion professionnelle, apres le diplome, l'emploi



L’université veut s’adapter aux besoins du marché, à côté de ses projets de recherche théorique. Le projet qui porte le nom de «Tempus III» vise à créer des passerelles de partenariat entre le monde du savoir et le monde économique pour contribuer à l’insertion de jeunes diplômés dans le monde du travail. Il a été présenté, hier, devant un parterre de scientifiques algériens et français, à l’université des Sciences et de la Technologie Houari Boumédiène de Bab Ezzouar. Ce projet-pilote élaboré par cette dernière (USTHB), retenu par l’Union européenne qui le financera, vise la conception et la validation des méthodologies de l’appui à l’insertion professionnelle des diplômés et chercheurs de l’USTHB.

 Avec l’appui des entreprises, il est attendu que «l’employabilité» des diplômés de cette université soit renforcée. Il répond aussi au besoin de sécurisation et de pérennisation de quatre interfaces spécifiques centrées sur la satisfaction des besoins des étudiants des filières d’ingénieurs notamment, en matière de stages et de projets de fin d’études, d’appui aux placements des diplômés, d’insertion de jeunes chercheurs et d’appui à la création de petites et moyennes entreprises (PME). Le projet concourt, dans cette optique, à capter l’intérêt des opérateurs économiques relevant de secteurs stratégiques (Energie, Environnement, Eau, Télécommunications, Métrologie, Matériaux de construction) et concerne, en priorité, les facultés qui forment pour ces domaines à savoir: Electronique et Informatique, Génie civil, Sciences biologiques, Sciences de la terre, Géographie et Aménagement du territoire de l’USTHB. Des représentants de neuf partenaires économiques étaient présents lors de la présentation. Il s’agit, entre autres, de Sonatrach, Algérie-Télécom, des organisations professionnelles comme la l’UNEP et la CIPA. A terme «TEMPUS III» doit être une contribution au processus de promotion des Universités scientifiques et technologiques (UST) algériennes en Centres de ressources et d’expertises du développement durable. La coordinatrice du projet, Mme Fatiha Youcef Ettoumi, a indiqué, à ce sujet, que: «les UST sont des acteurs de l’économie des savoirs et de l’innovation, elles contribuent à renforcer l’employabilité de leurs diplômés». M. Ali Benzaghou, recteur de l’USTHB, a estimé, pour sa part, que l’université doit s’insérer totalement dans son environnement économique, social et culturel.

 «L’Université ne doit pas être un établissement qui fait seulement de la recherche fondamentale et appliquée, mais elle doit, aujourd’hui, s’affirmer comme acteur dans le monde économique», a-t-il dit. Et doit répondre à l’évolution des technologies et des attentes de ce dernier. Et de rappeler que son université a déjà signé des conventions de partenariat avec des entreprises telles qu’Algérie Télécom qui a recruté une dizaine d’ingénieurs informaticiens fraîchement sortis de l’USTHB en 2004. D’autres conventions de partenariat sont en cours d’achèvement avec notamment Microsoft-Algérie, Sisco, Groupe Saidal, Sonatrach, Sonelgaz et avec l’Agence spatiale. De son côté, le directeur des relations internationales de l’INSA de Lyon, (Institut des Sciences appliquées) a indiqué, non sans évoquer l’expérience de son propre établissement, qu’il faut créer des réseaux de partenariat entre la France et l’Algérie pour identifier ce qui marche et ce qui l’est moins dans la problématique des relations du monde de la formation et du monde économique. Pour les représentants des entreprises, la formule permet, aux services des ressources humaines, d’établir un programme de recrutement d’autant que les étudiants choisis en fin de formation, en fonction de leur potentiel, auront été initiés à leur travail en entreprise par le biais des stages pratiques. Le projet «Tempus III» a été retenu parmi les 30 des 500 projets soumis par plusieurs pays à l’Union européenne. l’Union européenne envisage de financer 3 autres projets scientifiques avec les Universités de Constantine, Boumerdès et Béjaïa.




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