L'Université s'implique dans la chose environnementale

Les séminaristes qui ont participé, récemment, à un workshop sur le tremblement de terre de Mila, au centre universitaire Abdelhafid-Boussouf, ont rendu, ce mercredi, les recommandations, des scientifiques à ce sujet.Animé par des professeurs des universités Houari-Boumediène (Alger) et Abdelhafid-Boussouf (Mila), le séminaire a dégagé trois types de propositions pour prémunir la région d'éventuels glissements à l'avenir et protéger, dans le même temps, la population et l'ouvrage hydraulique de Béni-Haroun. En effet, trois types de recommandations ont été formulés par les spécialistes des deux établissements universitaires réunis, les 22 et 23 octobre, dans un séminaire scientifique dédié au séisme qui a ébranlé Mila le 7 août dernier. Dans les propositions dites «à court terme», les scientifiques préconisent l'installation d'un réseau de sismologie dans le bassin de Mila afin de surveiller l'activité sismique dans la région, ainsi que la création d'une commission d'experts pour évaluer les rapports des laboratoires opérant sur le terrain et la délocalisation des habitants du quartier d'El-Kherba avant la saison des pluies qui risquent de réactiver les glissements de terrain.
À long terme, les séminaristes insistent notamment sur l'interdiction de réaliser toute construction sans permis de construire, ainsi que l'interdiction de toute transaction foncière illicite dans le périmètre à risque d'El-Kherba. Le renforcement du cadre législatif national par des lois obligeant les collectivités locales à se doter de plans de prévention des risques naturels fait également partie des propositions émises dans ce cadre.
Au plan académique, les scientifiques ont appelé à l'ouverture d'un master en géo-risques au niveau du centre universitaire Abdelhafid-Boussouf et la promotion de ce dernier en pôle d'excellence dans le domaine des risques naturels. Les rédacteurs de ces recommandations, en l'occurrence le recteur de l'université Houari-Boumediène, son homologue du centre universitaire de Mila et le professeur Makhlouf Boutiba, président du comité scientifique du séminaire, ont remis leurs conclusions au wali de Mila.
Kamel Bouabdellah