L'université mise à nu

Dans leur rapport, les élus ont mené un véritable travail de fourmi, allant jusqu'à apporter des remarques pertinentes au sujet de plusieurs malfaçons relevées dans l'enceinte de la nouvelle cité universitaire n°4: «Des fissurations sont visibles sur certains blocs occasionnées par la mauvaises qualité du ciment et du sable utilisé. Des malfaçons existent également au niveau des sanitaires.» Concernant le volet pédagogique, les élus ont remis l'université à  sa juste valeur en jugeant que l'encadrement scientifique de qualité enregistre un «grand manque», tout en donnant plusieurs exemples en référence. Pour les infrastructures d'accueil, les élus ont estimé que l'université de Skikda a un déficit estimé à  7 000 places pédagogiques; ils ont même tenté une comparaison avec d'autres wilayas, comme celle de Guelma qui est parvenue à  pourvoir, dans un laps de temps assez court, plus de 7 000 places. Evoquant les conditions d'hébergement, les élus ont fait ressortir l'énorme surcharge que subissent les cités universitaires où la moyenne des 7 cités est de 4 étudiants par chambre. «Le déficit dans ce domaine dépasse les 3 000 lits», lit-on dans le rapport de la session.  A noter que ces remarques ne devraient pas àªtre prises à  la légère car il y a une année, nos élus, pris dans l'engrenage de l'ancien wali et de ses sbires, n'auraient même pas eu l'audace de faire de telles déclarations.