Algérie

L'université arabe à la traîne



«L'enseignement supérieur et la recherche scientifique dans le Monde arabe à l'horizon 2030: vision et orientations» a été le thème retenu pour les travaux de la 18e Conférence des ministres arabes de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui ont débuté dimanche au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, en partenariat avec l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (Alesco).Une rencontre qui durera trois jours, et qui abordera plusieurs thèmes, dont l'intelligence artificielle et le Plan d'action de la recherche scientifique arabe dans les domaines culturel, social et économique, et ce en vue de relever le niveau et la valeur de l'université arabe, par rapport aux autres universités dans le monde, et lui permettre de sortir de cette espèce de léthargie qui lui a valu depuis des lustres une déconsidération et une perte de valeur, qui ne peuvent se mesurer,à voir l'inerte et le manque de valorisation des vecteurs de la recherche scientifique et d'ancrage dans le développement et la croissance des pays.
Et cela se ressent fortement sur le terrain, dans la mesure où les universités des pays arabes, tels que l'Algérie ou l'Egypte, regorgent de matière grise de qualité, et de savants dans tous les domaines, mais ne peuvent aboutir à transformer leurs idées, en projets, ou en réalisations.
Faute de réservoir de savoir technologiques et de sciences applicables, il est souvent incontournable de recourir au transfert technologique étranger, avec tout ce que cela implique en matière de coût, et de dépendance.
Il faut dire, que tant que l'université arabe demeurera terrée dans des gestions et évolutions classiques, dépourvue de cette sacralisation du domaine de la recherche scientifique, elle continuera de subir la fuite de ses cerveaux vers les pays qui les valorisent et qui les exploitent.
Nul besoin de rappeler le nombre de docteurs, de savants, et de chercheurs qui ont quitté leurs pays pour s'établir à l'étranger. C'est précisément ce qui fait la faiblesse des pays qui n'investissent pas dans la recherche, le savoir et la technologie.
Et ce dans la mesure où les pays avancés se démarquent et rentabilisent leurs expertises en les exportant vers les pays qui n'ont pas suivi cette évolution et demeurent à la merci des apports extérieurs, pour le développement.
Il est cependant incompréhensible que l'université arabe, qui renferme des atouts et potentiels confirmés, n'arrive pas à sortir de cette somnolence qui lui coûte sa sève scientifique. Plusieurs interrogations restent vivement posées, et s'articulent autour de cette stagnation.
Faut-il une volonté politique plus ferme et plus claire, pour hisser la recherche scientifique au rang de priorité' Faut-il une plus importante prise de conscience de la part des dirigeants et des politiques' Ou faut-il simplement rompre avec les anciens systèmes et libérer les initiatives et les volontés pour redresser la place de l'université arabe, et rééquilibrer son niveau et par conséquent rehausser sa présence dans
le concert des nations'


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