L'unité d'immunologie délaissée

Au moment où l'Etat semble encourager les transplantations d'organes, une volonté politique affichée même par le président de la République, et alors que les autorités sanitaires viennent de créer l'Agence nationale de greffe d'organes, rien n'est fait en parallèle pour développer la spécialité d'immunologie dans nos hôpitaux.A l'échelle nationale, il y a un seul service hospitalier d'immunologie implanté à l'intérieur du CHU Mustapha Bacha d'Alger.
En dehors de la capitale, l'Algérie compte quatre autres petites unités immunologiques situées à Blida, Oran, Sétif et Annaba et qui sont dépourvues de moyens nécessaires à leur bon fonctionnement. Pourtant, le recours à l'immunologie est plus qu'indispensable lors des transplantations afin de voir la compatibilité entre le donneur et le receveur. A Blida, l'unité d'immunologie relevant du CHU de cette wilaya et implantée au niveau de la maternité de cette ville (Ben Boulaïd), semble être le dernier des soucis des responsables locaux de la santé alors que cette wilaya abritera prochainement l'unique Institut du rein et des greffes rénales à l'échelle africaine.
Cette unité manque d'espace et d'effectif et surtout de matériels indispensables pour cette spécialité (Luminex, sitomètre?). Même si elle gérée par un médecin professeur, tout en chapeautant plusieurs wilayas du centre du pays, les autorités sanitaires n'ont pas daigné élever le rang de cette unité en un service digne de ce nom afin que cette spécialité soit développée davantage, cela permettra aussi de former de futurs immunologistes. Au niveau national, il n'y a que les hôpitaux d'Alger qui forment des immunologistes, et cela s'avère insuffisant dans un pays qui compte développer les transplantations d'organes.