Algérie

L'unité comme arme de sortie de crise


Le patronat algérien encourage les acteurs relevant du monde de l'entreprise à faire front uni et à s'aligner en faveur d'une même vision dont découleraient des actions communes visant à trouver des solutions urgentes de sortie de crise.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - La Confédération algérienne du patronat citoyen (Capc), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), la Confédération des industriels et patrons algériens (Cipa) ainsi que l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) ont conjointement organisé, hier mercredi, une conférence de presse traitant de la conjoncture économique.
Evoquant ce contexte de crise, les patrons de ces organisations appellent à l'élargissement du noyau dur composant actuellement le patronat algérien. La concertation doit nécessairement être de mise « si l'on veut réussir à remettre notre économie sur les rails», préconisent-ils. Le président de la Capc, Sami Agli, a dans, ce registre, insisté sur l'enjeu que représente « la réussite du plan de relance tracé par le gouvernement ». Il rappelle que depuis l'année 2019, la situation économique n'a cessé de se dégrader. Une crise qui s'est exacerbée avec l'apparition de la pandémie de Covid-19. Il estime qu'il est urgent de faire front uni et des mener « des actions communes afin de contribuer efficacement pour l'intérêt collectif ».
Soutenant cette idée, le patron de la Confédération des industriels et patrons algériens, Abdelwahab Ziani, estime que le plan de relance économique doit absolument reposer sur l'encouragement et la promotion de la production locale. Il explique que le contexte sanitaire que nous vivons depuis des mois a révélé que l'Algérie est tout à fait capable de réduire sa facture d'importation. II donnera l'exemple des filières des produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques ainsi que celle de l'agroalimentaire, qui « malgré l'épidémie, ont réussi à se maintenir et à approvisionner correctement les citoyens avec des produits exclusivement algériens ». Un mal pour un bien, dira-t-il, en notant que le Covid-19 a, d'une certaine manière, « protégé la production nationale ». Il relève qu'en l'espace de 20 ans, « cette production n'a jamais été protégée par des barrières non tarifaires ». Ces deux filières, insiste-t-il, peuvent pourtant aller plus loin et faire entrer de la devise. Abdelwahab Ziani a, cependant, fait état de la présence de nombreux obstacles, dont la bureaucratie qui empêche l'essor de l'industrie locale. Il rappelle que « le président de la République a insisté sur l'accompagnement des entreprises », seulement, les instructions ne circulent pas sur le terrain et sont bloquées à un certain niveau. Il estime, par ailleurs, que le problème émane également du fait que l'Algérien lui-même rejette l'idée de se rabattre sur les produits locaux, les qualifiant souvent de « médiocres ». Un état d'esprit qui doit changer à tout prix, à son sens.
Parallèlement, les patrons qui ont animé cette conférence se sont positionnés sur le référendum de la révision constitutionnelle qui aura lieu le 1er novembre prochain. Se considérant « a-politiques », ces derniers ont fait savoir que leur contribution à l'élaboration de la Constitution s'arrête au chapitre réservé à l'économie. « Nous avons soumis des propositions portant sur la liberté et la garantie de l'investissement qui ont été prises en compte », ont-ils souligné, qualifiant ces mesures de salutaires pour le monde de l'entreprise.
M. Z.
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