L'Union, surtout pas l'unicité !

À l'attention de l'entité sioniste. Ceci n'est pas une menace, mais une promesse : l'Algérie sera votre...... Viêtnam !
Réfléchir en Algériens, voilà ce que nous sommes en train de perdre ou que nous risquons de perdre. Réfléchir en algérien, ce n'est pas taire ses revendications identitaires. Ce n'est pas taire sa culture. Ce n'est pas museler sa langue maternelle. Ce n'est pas arrêter de dénoncer les tares du système. Lorsque le Chaoui algérien réussit ici ou ailleurs, je partage sa réussite. Lorsque le Mozabite réussit ici ou ailleurs, je fais mienne cette réussite. Lorsque le Kabyle réussit ici ou ailleurs je m'enorgueillis de ce succès et le brandis comme un étendard d'excellence. Lorsque l'Algérien de Ouargla réussit ici ou ailleurs, mon coeur palpite de fierté non contenue. Lorsque l'Algérien d'El-Tarf réussit ici ou ailleurs, je considère cela comme une portion de ma propre ascension. Lorsque l'Algérien d'Oran réussit, je me sens comme partie prenante d'un monde de progrès. Quel que soit le coin d'Algérie qui me donne motif à bonheur, c'est l'ensemble Algérie qui avance. Attention ! L'Union entre nous n'est pas l'unicité. L'union des différences positives, c'est le meilleur ennemi contre l'unicité. De manière plus simple, lorsque je me lie d'amitié, avant de mélanger mon sang avec celle ou celui qui va devenir mon ami, je ne lui demande pas où il est né, quelle est sa langue maternelle ou pour quelle musique il vibre. Mon ami n'a pas de lieu de naissance déterminant dans le choix de mes amitiés. Il a une nationalité et des sensibilités et cultures multiples et peut-être différentes des miennes. Et c'est tant mieux ! Ça m'enrichit ! C'est tout de même terrible que de telles richesses, nous en soyons presque réduits à en faire aujourd'hui des motifs de divorce et de fracture. Réfléchir en Algérien pour mieux avancer dans la différence vers un objectif commun. Forcer ensemble à une meilleure gouvernance, à une meilleure gestion de nos richesses, à une politique économique, enfin ! Je n'ai pas de temps utile à consacrer au scanner des actes de naissance de mes compatriotes. J'en ai, en revanche, à choisir mes amis parmi ceux, tous ceux, toutes naissances confondues, qui ont choisi de vaincre les destins éclatés que certains veulent nous tatouer sur le front, éternellement. Une seule voie pour ce projet sublime. Réfléchir enfin en Algériennes et en Algériens, avant tout ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.