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L'union fait la culture, la désunion la défait La collaboration intersectorielle, un atout minoré



L'union fait la culture, la désunion la défait                                    La collaboration intersectorielle, un atout minoré
Dans une discussion à bâtons rompus qui a eu lieu à Alger, différents responsables locaux et d'associations se sont accordés à dire que la collaboration entre les différents services et directions d'une wilaya, daïra ou commune est indispensable si on veut que la culture ait une place et vive dans une région. Et comme pour travail collectif, il faut un coordinateur qui organise et fait converger les efforts et les actions ; le premier responsable de la collectivité, le wali, le chef de daïra ou le maire, est tout désigné pour assumer ce rôle. La construction de cette organisation en pyramide nécessite l'implication de tous les éléments devant la composer, du sommet jusqu'à la base. Qu'un seul manque et la structure est fragilisée. Dès lors, les actions des éléments qui s'efforceraient d'impulser une dynamique culturelle, seront atomisées, dispersées, limitées, affaiblies, voire neutralisées.En termes clairs, le directeur de wilaya de la culture, qui fait partie de l'exécutif, a la responsabilité de concrétiser la politique culturelle, même si elle ne comporte que le volet festif. Mais sa mission ne se limite pas à l'organisation de festivals et autres manifestations institutionnelles, et doit aussi travailler à l'instauration d'une vie culturelle pérenne dans la région. Or, il ne peut y parvenir seul, quand bien même il le voudrait. Car, ce n'est pas là le travail d'une personne ou d'une direction, mais un véritable chantier nécessitant l'implication, active, de tous les acteurs, artistes, associations et institutions, au niveau de la wilaya, mais surtout au niveau des communes où, souvent, il n'y a aucune institution en charge de la culture. L'étendue et le poids de la tâche montrent que l'action concertée, la collaboration et la démarche convergente s'imposent comme mode seul de travail pouvant aboutir à des résultats probants. Ainsi, un directeur de wilaya doit s'appuyer autant sur sa tutelle que sur le wali qui, en tant que représentant de l'Etat, est le seul à avoir autorité pour demander aux autres responsables d'apporter leur pierre à l'édifice culturel.Mais si d'aventure le wali ne se sent aucunement concerné par la culture ou a maille à pâtir avec son directeur ou la tutelle de ce dernier, comme nous l'avons déjà vu, c'est systématiquement la culture qui trinquera. Il en est de même quand un directeur veut faire cavalier seul et imposer sa vision, comme nous l'avons aussi déjà vu. Car, dans ces passes à fleurets mouchetés dont l'enjeu n'est nullement de faire triompher la culture mais seulement de flatter son égo, les artistes, les associations et les arts n'ont aucune place ni même un quelconque intérêt aux yeux de ces responsables dont le seul souci est de s'imposer comme le chef incontournable et indétrônable. Et il est regrettable de voir des petits désaccords entre responsables provoquer de si gros dommages sur tout un secteur.
H. G.


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