Algérie

L'union de wilaya UGTAmise sur l'apaisement de ses structures internes


L'union de wilaya UGTAmise sur l'apaisement de ses structures internes
A. LemiliCela fait un peu plus de cinq ans que l'union de wilaya de l'Ugta Constantine n'a pas commémoré la date anniversaire du 24 février 1956. Bien au contraire, la date en question a été pernicieusement exploitée par une poignée de carriéristes qui ont mis un «point d'honneur» à ce que ladite journée se déroule plus dans une ambiance de deuil que de liesse partagée, et ce, quelles que soient les préoccupations du moment. Des préoccupations il en existait pourtant. Notamment la conduite des «affaires» par la poignée de carriéristes évoqués précédemment qui faisaient et défaisaient les sections syndicales au sein des entreprises économiques existantes sur le territoire, ou du moins les squelettes qui en restaient pour quelques unes. Tout cela à telle enseigne que bien des unités et/ou entreprises pouvaient voir activer en leur sein deux sections syndicales, dont l'obédience n'avait aucune relation avec le choix des travailleurs mais avec des hommes tapis au sein du siège de la Maison des syndicats Abdelhak-Benhamouda.La rumeur prêterait à ces caciques, dont la présence sur place dépassait la trentaine d'années, l'élaboration de vrais-faux procès-verbaux d'installation de section syndicale contre monnaie sonnante et trébuchante. «C'est selon l'importance de l'unité ou l'entreprise et surtout de sa situation économique», nous diront régulièrement des travailleurs venus s'insurger à hauteur du siège de l'UW sur ces pratiques. «Cela peut être 50 000 ou 100 000 DA, c'est selon, et très souvent ces sommes sont réunies par la collecte de travailleurs véreux ou sinon sponsorisés par des cadres de la direction qui savent pertinemment le profit qu'ils peuvent tirer d'une section syndicale croupion». Une situation qui a conduit une autre poignée de jeunes travailleurs et cadres à s'insurger contre l'ordre établi et se reposant sur quelques titres de presse pour le dénoncer en appuyant formellement et par des documents les griefs faits auxdits carriéristes, et ce, jusqu'à obtenir du secrétaire par intérim de l'UW de passer dans leur camp.Durant près de trois années, leur lutte sera acharnée contre quatre ou cinq dinosaures aux relais très ancrés également à hauteur de la centrale syndicale. Cette lutte passera par des échanges physiques violents, des agressions isolées, des actes de vandalisme, vols et détournements de documents sans que le secrétaire général de la puissante organisation ne s'en sente concerné. Il aura fallu qu'une première, une deuxième et troisième délégation, à chaque fois de plus en plus importante, se rende sur place à la centrale, et ce, jusqu'à parasiter des rencontres officielles, pour que celui daigne enfin se rappeler qu'il existe une excroissance appartenant à l'organisation à Constantine et qui se trouverait dans une situation des plus déplorables depuis près de cinq ans.Nous passerons bien entendu sur bien des détails faisant état des compromis et compromissions ayant conduit à la désignation d'un «redresseur», en l'occurrence Rahma Boudjemâa, l'un des compagnons de Abdelhak Benhamouda, lui-même ancien secrétaire de l'UW et ensuite promu secrétaire national lors d'un congrès qui remonte aux calendes grecques.B. Rahma s'évertue depuis quelques mois à remettre de l'ordre sur place. Ce qui est loin d'être aisé d'autant plus que ce ne sont pas les résistances qui manquent au sein de la Maison des syndicats, mais il lui arrive quand même de gérer avec beaucoup de tact la situation, concédant aux jeunes loups par lesquels le changement est arrivé leur droit à la «purification des lieux» et aux caciques de continuer à profiter de quelques privilèges en attendant de les bouter dehors avec plus ou moins d' «élégance» et reconnaissance des «services rendus».À la lumière de tous ces évènements, la meilleure façon de remettre à sa juste place la Maison des syndicats est de restituer à ses cadres et militants leurs mérites et à l'ensemble des travailleurs leurs droits d'être dignement représentés selon les statuts de l'Union, était alors de marquer de manière particulière la commémoration de cette journée de lundi. C'est le challenge de B. Rahma. Les jours, semaines et mois à venir diront si la méthode est payante. Sur place, tout semble indiquer que ce sera le cas avec des ouvriers qui s'affairent à relooker l'imposant bâtiment. Au même titre d'ailleurs que les différents responsables concernés par la préparation des différentes activités prévues lors de cette commémoration où il est question de la diffusion d'un documentaire sur l'histoire de l'Ugta, des variétés musicales et enfin et surtout une cérémonie destinée à honorer des syndicalistes, anciens et nouveaux.A. L.


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