L'Union arabe des magistrats (UAM) a dénoncé, dimanche soir, l'utilisation de la force publique à l'intérieur de la cour d'Oran contre des magistrats qui s'opposaient à l'ouverture de la session criminelle. "Nous condamnons les tentatives de terroriser les juges algériens libres et l'atteinte à leur droit consacré par la Constitution de défendre le principe de l'indépendance de la justice."L'UAM soutient avoir suivi les développements de la grève déclenchée depuis neuf jours par cette corporation, dont certains de ces développements ont touché, estime-t-elle, "la dignité, la sécurité et l'indépendance des magistrats algériens jusqu'à la répression qui s'est déroulée à la cour d'Oran".
L'UAM a rappelé que le droit à la grève "garanti par les Constitutions nationales et les normes internationales est pratiqué dans toutes les structures judiciaires dans le monde arabe, à l'instar de la Tunisie, du Liban et de la Palestine", précisant "qu'empêcher les magistrats de pratiquer leur droit syndical est une décision anticonstitutionnelle".
Tout en apportant son soutien au Syndicat national des magistrats (SNM), l'UAM a exhorté les autorités algériennes de "fournir la protection nécessaire aux juges, de cesser les atteintes à leurs droits et de répondre immédiatement aux revendications du SNM, par les voies du dialogue pour résoudre la crise qui intervient dans le contexte délicat que vit le pays".
N. H.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 05/11/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nissa HAMMADI
Source : www.liberte-algerie.com