Algérie

« L'Union africaine n'est pas une structure du makhzen », affirme Brahim Ghali



« L'Union africaine n'est pas une structure du makhzen », affirme Brahim Ghali
« Le Maroc doit comprendre que l'Union africaine n'est pas une structure du Makhzen, mais une organisation continentale, respectable », a-t-il martelé en appelant Rabat à se « mettre en conformité avec les principes, les lois et les décisions de l'UA ». Il a également exhorté le royaume à mettre fin à sa politique expansionniste et coloniale. Le chef d'Etat sahraoui n'a pas mâché ses mots, qualifiant de « man?uvre de traîtrise » le retrait du Maroc du sommet arabo-africain, tenu fin novembre dernier à Malabo, en Guinée équatoriale. « Ce retrait, a-t-il affirmé, a confirmé que l'intention du Maroc de réintégrer l'UA n'est pas de bonne foi. » La démarche vise, selon lui, « à créer et semer la zizanie au sein de l'organisation continentale ». « Ces tentatives ont buté sur une position commune des pays africains, conscients que l'objectif du Maroc a pour but de légaliser l'occupation des territoires d'un pays membre de l'UA », a-t-il ajouté. Très critique, il a estimé que cette attitude révèle les « contradictions flagrantes » d'un pays qui « tente, en vain, de se débarrasser de sa politique de la chaise vide ». Ghali a dénoncé également les « pratiques criminelles et dangereuses » du royaume. Il citera, en guise de preuves, « l'expropriation des ressources naturelles sahraouies, la propagation de la pauvreté et du chômage », auxquels s'ajoute le statut qui fait du Maroc le premier producteur et exportateur du cannabis et ses corollaires collatéraux, comme le financement du crime organisé et des groupes terroristes activant en Afrique. Le président sahraoui lancera même un appel à l'ONU, l'invitant à prendre ses responsabilités. Selon lui, « l'ONU doit accélérer le processus de décolonisation du Sahara occidental, détruire le mur militaire inscrit au sinistre chapitre de crimes contre l'humanité ». Le SG du Front Polisario a enfin plaidé pour la libération des prisonniers de Gdeim Izizk et de tous les militants politiques incarcérés dans les prisons marocaines. « Il faut connaître aussi le sort des 651 disparus sahraouis », a-t-il martelé. « Il est grand temps de permettre à la Minurso d'assurer sa mission principale, à savoir l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui », a-t-il conclu.


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