Algérie

L'Union africaine appelle à un cessez-le-feu "immédiat"



L'objectif de ce sommet de l'UA sur la Libye était de trouver "les moyens d'endiguer la crise et de relancer le processus politique" dans ce pays.Le communiqué commun sanctionnant les travaux de ce sommet spécial Union africaine consacré, mardi soir, à la Libye en Egypte demande en priorité l'arrêt immédiat et inconditionnel des combats en Libye. Le chef de l'Etat égyptien Abdel Fattah Sissi, qui présidait cette réunion à laquelle ont pris part les présidents du Rwanda, Paul Kagame, et d'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, en tant que membres de la "troïka" sur la Libye, ainsi que celui du Congo, Denis Sassou-Nguesso, qui préside la commission instituée par l'organisation panafricaine sur la Libye, ont appelé toutes les parties à la retenue et à permettre l'arrivée de l'aide humanitaire dans toutes les régions. Le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki, a également assisté à ce sommet, qui a vu Abdel Fattah Sissi affirmer que "la réunion d'aujourd'hui répond à notre responsabilité commune de soutenir la stabilité et l'unité de la Libye, ainsi que son intégrité territoriale".
Il a souligné que "la Libye doit être protégée des dangers du terrorisme et des interventions étrangères permanentes au cours des dernières années". Il y a lieu de noter que le but de cette rencontre sur la Libye était de trouver les moyens d'endiguer la crise et de relancer le processus politique alors que des combats violents opposent depuis le 4 avril les forces loyales au Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, aux troupes du maréchal Khalifa Haftar aux portes de Tripoli. Ceci dit, les dirigeants africains ont insisté sur le rôle fondamental et crucial de l'UA et de ses Etats membres dans la gestion de la crise actuelle en Libye, tout en réclamant à l'émissaire de l'ONU, Ghassan Salamé, une coopération totale et en toute transparence. Ils ont demandé à l'envoyé spécial onusien d'intensifier ses consultations avec l'ensemble des parties en Libye. Il y a lieu de rappeler que Ghassan Salamé avait lui-même multiplié les mises en garde sur un embrasement généralisé, tout en réclamant une réaction urgente de la communauté internationale, pour le moment divisée. Par ailleurs, les dirigeants africains ont également appelé, mardi, la communauté internationale à prendre ses responsabilités dans la lutte contre le trafic d'armes et l'incursion de combattants terroristes, tout en évitant les ingérences extérieures. Selon un dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), au moins 264 personnes, dont des civils, ont péri et 1266 ont été blessées depuis le début des combats le 4 avril. Au moins 35 000 civils ont, par ailleurs, fui les combats, d'après l'adjointe à l'émissaire de l'ONU en Libye, Maria do Valle Ribeiro.

Merzak Tigrine


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)