Algérie

L'Unesco a fait ce constat : «Il y a pénurie d'enseignants en Algérie»


L'Unesco a fait ce constat :
                                    «Il y a pénurie d'enseignants en Algérie»
L'Organisation onusienne estime que le recrutement nécessaire devra être de 53 600 jusqu'à 2015, tout en prenant en considération le nombre d'enseignants qui quitteront la profession pour diverses raisons. Il faudra donc agir vite car ce problème est à l'origine de la baisse du niveau des élèves. Un autre constat alarmant de l'Unesco : l'Algérie compte 6,48 millions d'analphabètes.
L'Unesco a indiqué, hier, mercredi, que «l'Algérie est parmi les pays où la pénurie d'enseignants au primaire est moyenne», à l'instar des Emirats arabes unis, de l'Egypte et des Etats-Unis. Dans un rapport publié à l'occasion de la Journée mondiale des enseignants célébrée annuellement le 5 octobre, cette organisation onusienne explique que les pays confrontés à une pénurie d'enseignants sont ceux où le nombre d'enseignants actuellement employés, ne sera pas suffisant pour assurer un enseignement de qualité pour tous les enfants en âge d'entrer au primaire d'ici à 2015. Sur cette base, elle a classé les pays en quatre catégories : pénurie sévère d'enseignants au primaire, pénurie moyenne, faible pénurie et effectifs suffisants. Estimant le nombre existant d'enseignants au primaire en Algérie (stocks d'enseignants) à «141 400 (chiffre de 2009)», l'Unesco considère que le nombre requis pour l'année 2015 est de «151 400 enseignants». En conséquence, précise-t-elle, le recrutement nécessaire devra être de «53 600 jusqu'à 2015» mais en prenant en considération le nombre d'enseignants qui quitteront la profession : retraite, maladie, décès, changement d'orientation professionnelle, changement de niveau d'enseignement ainsi que les enseignants qui quittent leurs fonctions pour assumer des tâches administratives. Le manque d'enseignants s'explique, d'une part, par l'insuffisance des postes budgétaires octroyés annuellement à ce palier de l'Education nationale et, d'autre part, par le nombre de nouveaux diplômés des instituts de formation spécialisés qui sont loin de répondre aux besoins. Ces dernières années, le ministère de l'Education nationale recourt au recrutement de licenciés (Bac plus 4) pour l'enseignement primaire, faute d'instituteurs spécialisés. Le manque d'enseignants a, pour conséquence directe, la surcharge des classes. Le ministre de l'Education nationale avait déclaré, en octobre 2010, que «15% des établissements scolaires en Algérie sont concernés par le problème de la surcharge des classes». Le problème est notamment constaté au niveau des grandes villes du pays où le nombre d'élèves est important. A Alger, à titre d'exemple, certaines classes comptent pas moins d'une quarantaine d'élèves. Les efforts effectués en matière de construction de nouvelles écoles n'ont pas abouti à mettre fin à ce problème qui se répercute négativement sur le niveau des élèves. Dans certaines régions du pays, des écoles primaires ont été contraintes de fermer faute d'élèves. Un déséquilibre dû essentiellement au phénomène de l'exode rural, ou comme en Kabylie, au phénomène de la chute de la natalité. Abordant l'analphabétisme, l'organisation onusienne indique que le nombre d'analphabètes en Algérie est de «6,48 millions de personnes dont 65,7% sont des femmes». Les analphabètes âgés entre 15 et 24 ans sont au nombre de 609 000 dont 65% sont des femmes, note-t-elle.
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