Algérie

L'UNEP veut une dépénalisation «effective» de l'acte de gestion



Les patrons du secteur public ont rappelé au gouvernement qu'ils ont demandé la dépénalisation de l'acte de gestion et la révision de leur rémunération.

Représentée par l'intérimaire de son président Ahcène Benyounes qu'on dit absent de la tripartite pour des raisons de santé, l'Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP) a tenu, en effet, à noter au gouvernement «au nom des gestionnaires du secteur public» que «le président de la République a demandé à faire examiner la question de la dépénalisation de l'acte de gestion et d'une de leurs doléances portant sur la révision de leur rémunération». Ils estiment, dit Ali Slimani, que «les avancées opérées sur la dépénalisation de l'acte de gestion auraient pu être plus importantes sur le terrain et constatent que leur situation salariale n'a connu aucun changement». Pour eux, toujours selon le représentant de l'UNEP, «la mise en Å“uvre des politiques publiques de développement, notamment la réalisation des ambitieux programmes d'investissement, requiert la mobilisation de managers de haut niveau mais aussi des gestionnaires qui seront appelés à prendre les décisions que dicteront le souci de l'efficacité de l'acte de gérer mais aussi les contraintes du vécu quotidien y compris celles de l'environnement». Il reste, plaide-t-il, que «ces gestionnaires ne pourront répondre aux exigences de leur mission que dans la mesure où ils seraient efficacement sécurisés dans le cadre d'une protection légale et convenablement rémunérés». Tout en notant que la disponibilité des gestionnaires du secteur public reste malgré les difficultés rencontrées inébranlable (…)», Ali Slimani a précisé que «c'est un message qu'ils nous ont demandé de vous transmettre».

L'UNEP appelle aussi à mettre l'entreprise nationale «à l'abri des effets désastreux de l'économie informelle». Elle se veut insistante «particulièrement sur les problématiques qui concourent à la promotion de la production nationale». Ce que Ali Slimani considère comme «action devant se situer au centre de nos préoccupations car elle est (…) la condition de la création des richesses et des emplois et la garantie du progrès économique et social durable.» Il estime cependant qu'elle «connaît des insuffisances malgré les différentes recommandations des multiples rencontres tenues à différents échelons». Elle doit ainsi nécessiter, selon lui, «un suivi rigoureux de l'application effective des différentes mesures (…) mais aussi la définition de règles et de procédures à même de faire en sorte que la priorité soit accordée aux programmes de réhabilitation des entreprises d'investissements nouveaux (…).» Il recommande alors «la valorisation de l'entreprise citoyenne qu'il faut protéger contre les pratiques frauduleuses et illicites qui faussent la concurrence et favorisent la corruption et le gaspillage des ressources matérielles et financières nationales». Slimani réclame pour l'entreprise économique «un mode de fonctionnement compatible avec son statut, conforme au code du commerce et qui lui donne les moyens institutionnels de l'efficacité économique». Il propose alors «la mise en Å“uvre de mesures d'austérité touchant tous les aspects économiques de l'entreprise et visant la maîtrise et la réduction de leurs coûts de production et donc de toutes les charges».




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