Algérie

L'Unape reçoit plus de 200 plaintes par an


L'Unape reçoit plus de 200 plaintes par an
L'Union nationale des associations de parents d'élèves (Unape) reçoit chaque année entre 200 et 250 plaintes contre la violence en milieu scolaire. Ce phénomène nocif pour la société prend des proportions alarmantes, a indiqué le président de cette union, Khaled Ahmed. Contacté par nos soins, il a expliqué que la violence en milieu scolaire est due à plusieurs raisons interconnectées, à l'instar des problèmes socioéconomiques et la forte pression exercée sur les enseignants, comme la surcharge des classes, sans oublier les conditions du milieu dans lesquelles vivent et évoluent les élèves et leur environnement familial, mais il est causé essentiellement par la déperdition scolaire et la mauvaise formation des enseignants qui ne maîtrisent pas la psychologie de l'enfant. M. Khaled s'est indigné qu'un enseignant puisse user de violence.«C'est décevant, car il est censé donné l'exemple et enseigner la morale», a-t-il dit, soulignant «que ce genre d'incident demeure néfaste pour la personnalité de l'enfant et son apprentissage, car les élèves victimes refusent de s'intégrer à l'école et même d'y retourner définitivement». Il ne faut pas, selon notre interlocuteur, condamner l'élève à 100%, notamment quand la tutelle, qui possède des mécanismes pour pénaliser tous les acteurs de la violence, n'agit pas. M.Khaled a fait savoir que des campagnes d'information sont menées pour orienter les parents des victimes.«Nous leur conseillons de faire le plus tôt possible un certificat médical auprès d'un médecin légiste et de déposer plainte au niveau de l'académie et de la justice», a-t-il indiqué, affirmant : «Nous essayons toujours de régler le problème à l'amiable entre les enseignants et les parents si le cas n'est pas grave et nous suivons de près l'état de santé et l'état moral de l'enfant». Pour la lutte contre ce fléau, Khaled Ahmed dira «qu'il faut absolument former les enseignants en pédagogie et en psychologie de l'enfant».«70% des professeurs sont recrutés par le biais d'un concours et ne sont pas diplômés de l'Ecole normale supérieure (ENS). Ils doivent suivre une formation spécialisée avant d'enseigner», a-t-il martelé, ajoutant «que ce ne sont pas uniquement les professeurs qui sont concernés, mais les surveillants le sont aussi». Il a cité entre autres la sensibilisation des parents d'élèves. «Les parents doivent suivre leurs enfants au quotidien, surtout avec tous les fléaux qui touchent la société, notamment la cybercriminalité. Un enfant à la naissance est comme une feuille blanche sur laquelle les parents dessinent ce qu'ils veulent.»Pour sa part, la présidente de l'association de l'enfant heureux, Mme Ali Bacha Anissa, s'est alarmée sur l'ampleur de ce phénomène. «Ce genre d'incidents est récurrent et devient un véritable fléau pour notre société», a-t-elle déploré, ajoutant : «L'enfant part à l'école pour acquérir un savoir et non un choc». Elle a affirmé que son association reçoit plusieurs plaintes quotidiennement de parents d'élèves. «Ils ramènent leurs enfants pour témoigner des faits et notre médecin leur fait un certificat médical pour qu'ils puissent déposer plainte», a-t-elle fait savoir.Mme Ali bacha a indiqué, à ce propos, que des campagnes de sensibilisation seront menées pour tenter de limiter au maximum ce fléau. «Il n'y a aucune loi qui autorise un instituteur ou un parent à frapper un enfant. Nous nous opposons par tous les moyens à cette violence qui poussent nos enfants à détester l'école», a-t-elle martelé.


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