Algérie

L'ultime round de l'icône de la boxe algérienne



Moments d'émotion, à l'occasion des funérailles de Loucif Hamani qui se sont déroulées, hier, à Igoufaf, dans la commune d'Aït Yahia (une cinquantaine de kilomètres à l'est de Tizi-Ouzou), village qui a vu naître le célèbre boxeur, il y a 71 ans, le 15 mai 1950.La placette et la ruelle du village située à proximité de la demeure familiale à côté de laquelle sera enterré le défunt se sont avérées exigues pour contenir la grande foule de citoyens qui ont afflué des nombreux villages de la daïra de Aïn-el-Hammam et des communes environnantes.
Tous étaient venus pour accompagner à sa dernière demeure celui qui, a-t-on témoigné, a acquis, grâce à son talent et sa grande maîtrise du noble art, l'auréole de l'icône de la boxe algérienne qui suscite toujours l'admiration des sportifs dont beaucoup se souviennent encore de ses mémorables prestations au cours de sa longue carrière durant les années 70 et 80 du siècle dernier.
Le défunt Loucif Hamani a eu droit à l'hommage des représentants de l'Etat. En plus du wali et de cadres de la wilaya de Tizi-Ouzou, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezak Sebgag, a fait le voyage d'Igoufaf pour, dira le MJS, «présenter les condoléances de l'Etat algérien et du président de la République à la famille Hamani».
«L'Algérie n'oublie jamais ceux parmi ses enfants qui ont contribué à rehausser le prestige de leur pays, et Loucif Hamani fut de ceux-là. Il a vécu pour le sport mais aussi pour la promotion de l'image de l'Algérie en élevant très haut les couleurs nationales dans les grandes arènes sportives mondiales. Hamani est l'empereur de l'emblème du nationalisme et de l'unification des Algériens», poursuivra le ministre qui a insisté sur le patriotisme et l'attachement de feu Loucif Hamani à son pays.
Un aspect que soulignera sa femme. «Mon mari était tellement attaché à l'Algérie qu'il a refusé de prendre la nationalité française malgré l'insistance des autorités de ce pays qui voulaient qu'il boxe sous la bannière tricolore», témoignera-t-elle, encore sous le choc.
Sa fille Yasmine et son fils Yacine témoigneront de l'attachement de Loucif Hamani à sa famille et à ses enfants auxquels «il s'est beaucoup consacré après avoir raccroché les gants», selon les mots de sa fille. « Après son dernier combat perdu contre Hagler, mon père a voulu faire autre chose, s'occuper de sa famille. Mon père n'était pas expansif mais il lui arrivait de se confier en nous racontant ses souvenirs, nous parler de son parcours sportif et des gens qu'il a rencontrés au cours de ses voyages», nous confie, avec émotion, la fille du boxeur dont les funérailles étaient empreintes de solennité et de ferveur populaire. Elles furent l'ultime round du boxeur qui a eu droit à une salve de mots de reconnaissance et de louanges.
Des vivat l'Algérie, entonnés par des voix juvéniles, des applaudissements et des youyous de femmes ont accompagné la mise en terre de la dépouille de l'ex-champion aux multiples titres internationaux.
Rappelons que les obsèques de Loucif Hamani ont débuté mercredi dernier à la Maison funéraire de Vitry-sur-Seine, dans la région parisienne, en France, où le défunt s'était éteint, le 9 novembre dernier, suite à une longue maladie.
La même cérémonie s'est poursuivie, jeudi dernier, à l'aéroport d'Alger, suite à l'arrivée de la dépouille mortelle du défunt qui a eu droit à un accueil solennel de la part de nombreuses personnalités officielles, dont le représentant du président de la République.
Dans la soirée du même jour, les citoyens de la ville de Tizi-Ouzou étaient nombreux à se rendre à la salle omnisports de l'Opow, où le cercueil du défunt a été exposé avant d'être acheminé à Igoufaf où s'est déroulée la cérémonie d'inhumation après la prière du Dohr.
S. A. M.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)