Algérie

L'Ukraine, otage des zones d'influence


L'Ukraine, otage des zones d'influence
Puisque l'Europe n'a aucun moyen d'aider l'Ukraine, alors d'où vient cet acharnement pour l'empêcher de toute coopération avec la Russie, seul pays à pouvoir la sortir du mauvais pas' Il était difficile d'avoir une réponse tranchée avant l'apparition à Kiev du sinistre philosophe aux cheveux gominés, Bernard-Henri Lévy...Comprendre ce qui se passe en Ukraine peut aider à déniaiser les quelques Algériens qui ne croient pas à la «main de l'étranger». Commençons par une rapide présentation de ce pays. L'Ukraine est le 2ème plus grand pays d'Europe par sa superficie (603.000 km2) après la Russie avec sa partie située dans le continent européen (4.320.000 km2). Elle est peuplée de 45 millions d'habitants. La crise financière mondiale a été très ressentie en Ukraine qui a pu cependant quelque peu résister grâce à ses exportations vers la Russie. Pas très longtemps à cause de son lourd endettement extérieur (24 milliards de dollars).Aujourd'hui, ce pays est en faillite et ne peut plus faire face à ses importations estimées à plus de 37 milliards de dollars qui rejoignent sensiblement ses exportations. Pour sortir la tête de l'eau il a aujourd'hui besoin précisément de cette somme. La Russie s'est dit prête à l'aider à hauteur de 15 milliards de dollars. Ce qui explique le rapprochement opéré avec la Russie par le président de la République, Viktor Ianoukovytch. Ce qui ne pouvait se faire qu'en s'éloignant de l'Union européenne dont elle ne fait d'ailleurs pas partie. Elle a tout simplement renoncé à signer l'accord de libre-échange avec l'UE. Ce repositionnement a eu lieu en novembre dernier. C'est aussi le début de sa descente aux enfers. Pourtant, le pragmatisme d'une telle démarche est évident. La politique de zones d'influence va en décider autrement. Alors que l'Europe ne peut pas aider financièrement l'Ukraine qui n'est pas membre de l'UE, faut-il le repréciser, (elle ne l'a pas fait pour la Grèce qui en est membre), un mouvement pro-européen a commencé par s'agiter. Son objectif est d'empêcher l'Ukraine d'entrer dans la sphère d'influence de la Russie. Ce qui aurait donné un avantage certain à Vladimir Poutine qui ambitionne de redonner toute la puissance que son pays avait durant la Guerre froide. Les jours passant, la contestation, des pro-Européens, prit de l'ampleur au point de faire de la capitale Kiev une ville assiégée, notamment par l'occupation par les manifestants de la place Maïdan qui est à l'Ukraine ce qu'est la place Tahrir à l'Egypte. Des groupuscules armés infiltrés parmi les manifestants passèrent à l'action. La confrontation avec le service d'ordre a fini par faire plusieurs morts parmi les manifestants. L'incendie déclaré, personne n'était plus en mesure de l'éteindre. Les concessions faites par le président Ianoukovytch n'ont fait que donner du poil de la bête aux opposants. Ce qui a eu pour résultat de plonger le pays dans le chaos. Aujourd'hui, l'Etat s'est effondré en Ukraine. C'est un pays qui ressemble à un bateau ivre, sans équipage, qui va à la dérive. Pas de gouvernement. Pas d'argent. Et vogue la galère. C'est dans ce climat que l'Union européenne a dépêché des représentants (trois ministres de pays d'Europe et Ashton, la commissaire européenne aux Affaires étrangères) pour des «médiations». Face à l'aide de 15 milliards promis par la Russie, l'UE ne peut débloquer au mieux que quelques centaines de millions. Somme ridicule. De plus, Poutine menace de relever les taxes douanières des exportations ukrainiennes qui se font principalement vers la Russie. Il y a aussi la fourniture du gaz russe que consomment, à prix subventionné, les Ukrainiens, qui est menacée. Plus largement, ce sont les livraisons du gaz russe au continent européen (le gazoduc traverse le territoire ukrainien) qui risquent d'être affectées même si Gazprom tente de rassurer. L'Ukraine est prise en sandwich entre la Russie avec laquelle elle a une longue frontière et donc une position stratégique, surtout militaire et l'Europe qui n'entend pas laisser l'Ukraine se rapprocher de Moscou. Le rapport de force est inégal. Puisque l'Europe n'a aucun moyen d'aider l'Ukraine, alors d'où vient cet acharnement à l'ingérence pour l'empêcher de toute coopération avec la Russie qui peut la sortir du mauvais pas' La réalité n'est pas européenne. Elle provient du nouvel ordre mondial qui a déjà mis sous sa coupe la politique européenne. Comment se manifeste-t-il' Nous n'avions pas de réponse tranchée avant ce mardi 18 février où depuis Kiev, le sinistre philosophe aux cheveux gominés, vous l'avez deviné, il s'agit de Bernard-Henri Lévy, a décrété que «la bataille du Maïdan a commencé». Que fait-il là, celui-là' Après la Libye, le voilà en Ukraine. Pour qui' Ce n'est un secret pour personne et lui-même le revendique. Il est en mission pour le compte du sionisme international. Tout devient clair dans la crise où sont plongés l'Ukraine et les Ukrainiens. Tout devient clair quant aux objectifs de ce nouvel ordre mondial dans son bras de fer avec la Russie. Reste-t-il encore, chez nous, des naïfs en politique pour se gausser de la main de l'étranger' Ou des zones d'influence' Ce qui est du pareil au même!zoume6@hotmail.com


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