Algérie

L'Ukraine au bord de la guerre civile



L'Ukraine au bord de la guerre civile
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, craint une escalade de la violence en UkraineLe chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a ajouté que dans l'est et dans le sud de l'Ukraine, il y avait déjà une «guerre, une vraie guerre» avec «l'utilisation d'armes lourdes».L'Ukraine est «aussi près de la guerre civile qu'on puisse l'être», a déclaré hier le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en relevant un climat non propice à la tenue d'élections «libres et équitables». Le chef de la diplomatie russe a également répété que les séparatistes russophones devraient participer à la table ronde pour l' «unité nationale» prévue hier avec les représentants du gouvernement ukrainien, députés et élites régionales mais à laquelle les chefs séparatistes n'ont pas été invités. «Lorsque des Ukrainiens tuent des Ukrainiens, je pense qu'on se retrouve aussi près de la guerre civile qu'on puisse l'être», a souligné M.Lavrov dans un entretien à Bloomberg TV. Le chef de la diplomatie russe a ajouté que dans l'est et dans le sud de l'Ukraine, il y avait déjà une «guerre, une vraie guerre» avec «l'utilisation d'armes lourdes». Mardi les services de sécurité ukrainiens ont annoncé que sept militaires ukrainiens avaient été tués par des tirs au lance-roquette de séparatistes russophones dans l'Est du pays, en proie depuis des semaines à une insurrection armée. Si cet environnement «est propice à la tenue d'élections libres et équitables, je ne sais pas ce que +libre et équitable+ peut signifier», a souligné M.Lavrov en référence à l'élection présidentielle anticipée en Ukraine le 25 mai. Engagé depuis la mi-avril dans une opération à l'encontre des séparatistes dans l'Est, Kiev s'efforçait de lancer hier le «dialogue national» encouragé par les Occidentaux, mais sans les séparatistes. M.Lavrov a réclamé leur implication dans les discussions. «Pour que ce dialogue national réussisse, il est indispensable de s'assurer la participation de toutes les régions d'Ukraine, pas seulement celles de l'est et du sud mais aussi celles à l'ouest où se pose le problème de l'autodétermination pour quelques minorités», a-t-il dit. Mais le chef de la diplomatie russe a insisté sur le fait que Moscou n'avait «aucune intention» d'envoyer des troupes dans l'Est de l'Ukraine. Il a également déclaré qu'il soupçonnait «fortement» la présence de mercenaires occidentaux, notamment américains, en Ukraine. «Aujourd'hui ces rumeurs refont surface et nous aimerions savoir si elles sont fondées au non», a-t-il ajouté. Au sujet de la bonne exécution par la France du contrat de construction de deux navires de guerre de type Mistral destinés à la Russie, M.Lavrov a répondu que la France était «plus sérieuse quant à ses obligations contractuelles que le gouvernement ukrainien en ce moment». Interrogé s'il pensait au gaz, il a acquiescé de la tête. «Beaucoup si ce n'est la plupart des pays européens n'ont pas envie d'une confrontation avec la Russie, surtout sur le plan économique. Nous n'allons pas manquer à une seule obligation contractuelle, que ce soit en Europe ou ailleurs. Je pense que c'est la manière dont devrait se comporter tout homme d'affaire et tout homme politique sérieux», a-t-il dit. Toutefois, malgré les contraintes décrites par le chef de la diplomatie russe, quant à la possibilité d'organiser une élection présidentielle dans la situation qui est celle de l'Ukraine, la France et l'Allemagne ont encore réclamé ensemble hier la tenue du scrutin présidentiel anticipée en Ukraine le 25 mai, qualifiée de «chas d'une aiguille» pour assurer «une évolution plus démocratique» dans le pays. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a participé au conseil des ministres français présidé par François Hollande hier, une première pour un chef de la diplomatie étranger. «De manière très claire, la France et l'Allemagne ont un objectif commun de tout faire pour que l'élection du 25 mai se déroule en Ukraine», a souligné le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, lors du compte-rendu du Conseil des ministres.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)