Algérie

L'UGTA s'oppose à l'arrêt technique décidé par la direction



L'Entreprise nationale des industries électroménagères (ENIEM) fait de nouveau face à des contraintes financières et d'approvisionnement en matière première qui obligent la direction d'aller vers un arrêt technique d'un mois à compter d'aujourd'hui, mardi 1er décembre.L'annonce a été faite par la Direction générale, à travers une note d'information adressée aux travailleurs et dont une copie a été remise au Soir d'Algérie. La décision d'arrêter la production et de mettre les travailleurs au chômage technique a été prise par le conseil d'administration de l'entreprise lors de sa réunion du 29-11-2020.
«Après l'examen de la situation prévalant au sein de l'entreprise relative aux activités de production et d'approvisionnement, le conseil d'administration, après avoir pris connaissance de la persistance du blocage de la banque pour l'octroi des crédits nécessaires pour le financement des approvisionnements ; la rupture des stocks des matières premières entraînant de fait l'arrêt de la production ; l'abrogation de la production de l'électroménager à partir de collections CKD, se voit dans l'obligation d'opter pour un arrêt technique d'activité d'une durée d'un mois allant du 1-12-2020 au 31-12-2020, et ce, conformément à la convention collective de l'entreprise », lit-on dans le communiqué de la direction de l'Eniem qui a décidé le versement des salaires tout en maintenant certaines primes au profit des travailleurs.
Malgré ces dispositions qui leur garantissent leurs droits, ces derniers refusent de souscrire à la décision prise par la direction, en organisant un rassemblement dans l'enceinte de l'usine, dans la matinée d'hier, aussitôt après l'annonce de la mesure qu'ils considèrent «illégale car prise sans leur concertation, et revendiquent, par la même occasion, l'élection d'une représentation syndicale et du conseil de participation dont le mandat a expiré», selon le secrétaire général de l'Union de wilaya-UGTA, Mustapha Limani qui indiquera qu'il saisira la centrale syndicale pour trouver une solution définitive aux problèmes de financement qui bloquent de façon récurrente l'activité de l'entreprise. Rappelons que l'entreprise a été obligée d'arrêter la production et de mettre au chômage les travailleurs pour une durée d'un mois, en février de l'année en cours.
L'activité ne reprendra qu'après intervention du gouvernement. Visiblement, l'Eniem n'a bénéficié que d'un sursis puisqu'elle n'a eu droit qu'à une autorisation d'importation.
Et les crédits promis par la banque créditrice n'ont pas encore été débloqués. Rappelons encore que le ministre de l'Industrie, Farhat Aït Ali Braham, a entamé, le 6 octobre 2020, sa visite de travail et d'inspection à Tizi-Ouzou par l'Entreprise nationale des industries électroménagères. Le ministre «a écouté une présentation du plan de développement de l'entreprise, ainsi que les préoccupations des responsables», selon les termes du communiqué du ministère diffusé le jour même de la visite.
S. A. M.


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