Algérie

L'Ugta chez le ministre de l'Industrie



Le ministère de l'Industrie abritera, à partir de cette semaine, une série de rencontres avec chaque Fédération syndicale du secteur. L'annonce a été faite par le patron de la centrale syndicale et le ministre de l'Industrie, en marge de la rencontre tenue jeudi dernier.Au coeur de ces pourparlers syndicaux, qui interviennent à point nommé, figurent les difficultés liées aux effets de la crise sanitaire, ainsi que les lancinantes questions du devenir de certaines filières industrielles, dont les postes de travail sont, de plus en plus, précarisés. Cette série de rencontres avec les fédérations syndicales permettra «l'analyse de la situation de chaque filière industrielle et les moyens de la soutenir et de l'accompagner pour améliorer la production nationale, développer les exportations et réduire la facture des importations», note-t-on dans le communiqué officiel du ministère de l'Industrie sanctionnant cette réunion. «Nous nous sommes mis d'accord avec monsieur le ministre de l'Industrie, sur un programme de concertation et de discussions par fédération», nous confie Salim Labatcha, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs Ugta, avant de renchérir: «Nous avons lancé l'opération jeudi, en présence de l'ensemble des fédérations, des cadres du ministère, du ministre
de l'Industrie, Mohamed Bacha et moi-même.» Allusion faite à une importante réunion, qui a regroupé, jeudi, autour du ministre de l'Industrie, Mohamed Bacha et le patron de la Centrale syndicale, Salim Labatcha, l'ensemble des représentants des fédérations syndicales du secteur de l'industrie. Il s'agit des Fédérations du textile, des matériaux de construction, des industries alimentaires, de la mécanique et de l'électronique, note-t-on.
Le ministre de l'Industrie «a mis l'accent sur la nécessité de trouver les solutions adéquates aux problèmes soulevés par les travailleurs», lit-on dans le communiqué du ministère, paru sur son site officiel. Cet important conclave intervient à la demande du syndicat Ugta, en vue de «soulever les préoccupations des travailleurs du secteur, et de trouver les solutions adéquates capables d'enclencher un redressement, et essayer d'absorber les effets négatifs de la situation sanitaire de la Covid-19 de cette année, notamment pour certaines entreprises qui ont des salaires impayés», nous confie encore le patron de la Centrale syndicale Ugta. Autrement dit, la plus importante organisation syndicale entend juguler les tensions sociales, qui tendent à prendre de l'ampleur au sein des entreprises publiques, notamment en période de crise sanitaire.
Une telle initiative est à même d'instaurer un climat de confiance et de sérénité au sein des travailleurs, en proie à une situation sociale tendue et compliquée. Elle exprime également, la volonté des pouvoirs publics de reprendre langue avec les organisations syndicales, autour de la question de la nécessaire préservation des postes d'emploi. Mais pas que. En fait, le président de la République, qui entend parachever son programme économique, place le travailleur en tête de ces chantiers.
D'où l'équation, «les travailleurs sont la pierre angulaire dans l'édification d'une économie forte et diversifiée», note encore le communiqué du ministère, qui précise que ces réunions visent «un mécanisme permettant d'évaluer la situation des travailleurs des différentes entreprises industrielles et de les impliquer dans l'effort de la relance de l'industrie nationale», note le ministre qui ajoute que «le gouvernement a l'intention de jeter les bonnes bases de la croissance industrielle».
Une telle initiative est à même de consolider les efforts de la Centrale syndicale dans l'apaisement du climat social, et la sensibilisation des travailleurs dans cette nouvelle bataille qui s'esquisse à l'horizon. Une manière aussi de couper l'herbe sous le pied de ceux habitués à pêcher dans les eaux troubles.


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