Algérie

L'UGTA affine ses propositions



Dans cette perspective, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) affûte ses armes. Comme de coutume, la centrale syndicale s’évertuera à défendre les revendications salariales des travailleurs. Il est ainsi question de se pencher, une nouvelle fois, sur le dossier du pouvoir d’achat et les moyens à même d’améliorer les revenus des travailleurs. De source syndicale, on apprend qu’une rencontre, tenue mercredi dernier à Alger, ayant réuni l’ensemble des représentants des fédérations des travailleurs, a abouti ainsi à un consensus autour de 3 propositions à soumettre à la prochaine tripartite. Il s’agit, en premier lieu, de la revalorisation du Salaire national minimum garanti (SNMG), lequel devrait varier, selon la proposition de la centrale syndicale, en net, entre 16 000 DA et 20 000 DA. La seconde proposition concerne l’annulation pure et simple de l’article 87 bis du code de travail (article qui empêche toute revalorisation effective du SNMG). Enfin, les syndicalistes proposent l’abattement de l’Impôt sur le revenu global (IRG) sur les salaires. Abattement qui devrait, selon les mêmes sources, permettre une hausse réelle des revenus des travailleurs. Il faut noter dans ce sens que le syndicat d’entreprise ArcelorMittal Annaba a récemment clos une enquête au sujet de l’impact que pourrait avoir une revalorisation du SNMG sur l’amélioration des revenus des travailleurs. Le syndicat a ainsi opéré une simulation sur les rémunérations arrêtées au mois de juillet 2011 des 5500 travailleurs du complexe d’El Hadjar, et dont les résultats ont été communiqués la semaine dernière aux responsables de la centrale syndicale. Il en ressort ainsi que toute revalorisation du SNMG de 15 000 à 20 000 DA «n’aura aucun impact sur l’amélioration des rémunérations et des revenus». Pour cela, les représentants des travailleurs plaident plutôt pour un abattement de l’IRG sur les salaires, selon «une fourchette» susceptible d’améliorer les revenus de manière réelle et effective.
Sur un autre registre, concernant la revalorisation des salaires dans le secteur économique, les syndicalistes d’ArcelorMittal Annaba demandent l’élargissement des dispositions de la tripartite de décembre 2009, relatives aux conventions de branches et aux accords salariaux, qui ont suivi, soient élargies au secteur privé. Les représentants des travailleurs du complexe sidérurgique d’El Hadjar insistent sur le fait que cette opportunité ne leur a pas été offerte. Selon un courrier adressé par le syndicat d’entreprise ArcelorMittal Annaba au SG de l’UGTA, la direction du complexe d’El Hadjar s’est déclarée non concernée par les décisions de la tripartite dans la mesure où elle dispose de sa propre convention collective qui date du mois d’octobre 2004. Ce que les syndicalistes considèrent comme injustifiable. Ils remettent également en cause «la question de disparité en droit et obligations des travailleurs, comme en matière de rémunération entre les secteurs public et privé, qui ne peut se justifier surtout lorsque les clauses conventionnelles accordent des droits ou des avantages en deçà de ceux retenus par la tripartite».


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