Algérie

L’UGEL conteste l’installation d’étudiantes à la cité des garçons de Ben Aknoun



Les islamistes reviennent à la charge   L’UGEL, monte au créneau et proteste contre l’affectation d’étudiantes à la cité des garçons de Ben Aknoun. Après avoir engagé, il y a des années, un bras de fer contre la tutelle sur le fameux dossier de la mixité au sein des cités universitaires, notamment celles de Beni Messous et de Kouba, qui a fini par être supprimé, l’organisation estudiantine proche de Hamas remet ça ! Le transfert d’étudiantes -nouvellement inscrites- dans le fief des garçons a été décidé, inopinément, durant les vacances d’été, alors que les locataires se trouvaient pour la majorité chez eux. Les étudiants restants pour les chambres d’été, qui se regroupaient dans la cafétéria du coin, n’arrêtent pas alors de s’interroger sur les tenants et aboutissants de la clôture avec barbelés installée tout autour de la partie basse de la cité U de Ben Aknoun et les travaux de rénovation des quatre ou cinq pavillons qui allaient en fait être réservés aux filles. «On dirait une véritable caserne avec des gardiens en tenue qui scrutent les lieux», dira un étudiant. En fait, après une réunion tenue secrète, les responsables de la cité ont reçu des instructions fermes de l’ONOU pour qu’ils se préparent à la nouvelle architecture de ladite cité. Cette dernière sera ainsi répartie en trois résidences (Ben Aknoun 1, 2 et 3) et c’est la troisième, implantée au sein de la cité de la CUTA, qui fait l’objet d’une levée de bouclier de l’UGEL. Cette organisation estudiantine, qui voit d’un mauvais œil la venue d’étudiantes dans la cité, a ainsi organisé, la semaine passée, une marche de contestation et observé, hier, un sit-in devant l’office national des œuvres universitaires (ONOU), «pour dénoncer, entre autres, la nouvelle organisation de la résidence, la surcharge des chambres et les mauvaises conditions de restauration». En face, une armada de policiers dépêchée pour la circonstance, qui ne voulait pas mettre le feu aux poudres, surveillait, hier, les moindres mouvements de la foule. En effet, les nouveaux pavillons construits pour recevoir le flux des nouveaux étudiants n’ont pas encore été aménagés, notamment de l’extérieur, et ces chambres pourront abriter, selon nos sources, jusqu’à six personnes. Ce qui affectera, d’une manière ou d’une autre, le cursus des étudiants. Même le grand restaurant, toujours en chantier, n’a pas encore été livré. La directrice de la cité des filles, Mme Yahiaoui Sabrina, a considéré, de son côté, ce mouvement de contestation comme une véritable manipulation orchestrée par les milieux islamistes à la veille des élections législatives et locales. Pour elle, «il n’est pas question de revenir sur cette décision minutieusement étudiée par l’administration de tutelle». En attendant le retour au calme, l’UGEL persiste et signe en appelant à la mobilisation générale.


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