Algérie

L'Ugcaa : «Une hausse des prix n'est pas exclue !» Une circulaire du Premier ministre pour réhabiliter l'activité commerciale nocturne



Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a promulgué une circulaire visant à obliger les commerçants à garder leurs boutiques ouvertes durant la nuit, dans une volonté de réhabiliter l'activité commerciale nocturne. Cela, à commencer par la capitale qui en sera la plus grande bénéficiaire grâce à la disponibilité des moyens de transport (tramway, métro'), a annoncé, hier, le secrétaire général de l'Union des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), Salah Souilah. Cette mesure, qui sera appliquée dans les grandes villes, devra ensuite être généralisée à l'ensemble du pays. A ce propos, M. Souilah a annoncé qu'une rencontre est prévue dans les prochains jours, entre l'Ugcaa et le Premier ministre, en vue d'examiner un certain nombre de questions, dont celle du prolongement des horaires de travail des commerçants. L'Union entend mettre sur la table les préoccupations des commerçants et leurs préalables en vue d'assurer ce service, à l'instar de l'éclairage et de la sécurité. L'Union espère en ressortir avec «un plan de travail». Cette rencontre décisive sera précédée par une série de réunions qu'organisera l'Ugcaa avec ses adhérents à travers le pays. Objectif : les sensibiliser sur la nécessité de réhabiliter l'activité commerciale nocturne, qui reste l'une des préoccupations de l'Union des commerçants, selon son secrétaire général. M. Salah Souilah a déclaré hier que son organisation a critiqué l'attitude des commerçants qui ferment boutique dès 17h, avouant que l'organisation «n'a aucun pouvoir d'obligation» sur les commerçants. Il laisse clairement entendre que cette tâche incombe aux pouvoirs publics, encore faut-il que ces derniers assurent des préalables tels que l'éclairage public, le transport public et la sécurité. «La sécurité et le transport sont deux importantes motivations pour réhabiliter l'activité commerciale nocturne. Les commerçants vivent avec la peur de la décennie du terrorisme. Le problème n'est donc pas facile à régler. Tout ça demande du temps», reconnaît M. Souilah lors d'une conférence de presse. «Il est inadmissible que l'on ferme boutique à 17h ou 18h», martèle-t-il, précisant néanmoins que cette question a fait l'objet d'une correspondance adressée par l'Union aux services de l'ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, au cours du mois de Ramadhan 2010. Le SG de l'Ugcaa a prévenu, par ailleurs, qu'une hausse des prix des produits alimentaires n'est pas exclue si le ministère du Commerce se borne à vouloir fermer le marché de gros du Gué de Constantine (Oued Smar). «Il y aura crise du fait que les importateurs ont drastiquement réduit leurs commandes en raison de l'interdiction de circuler pour les poids lourds dans cette localité. Cette situation profitera bien évidemment aux spéculateurs qui ne manqueront pas de faire augmenter les prix !» Les marchands de cette localité ont interpellé l'Ugcaa afin qu'elle leur serve d'intermédiaire avec le ministre du Commerce, en vue de leur aménager un espace de 30 hectares, à charge pour eux (les commerçants) d'assurer les frais de construction et d'aménagement.
Y. D.

Générateurs électriques : les boulangers contestent les 7% des banques
M. Salah Souilah est revenu sur la problématique des générateurs électriques qui devaient bénéficier aux boulangers et commerçants d'alimentation générale, mais qui tarde à se concrétiser en raison d'une mesure jugée «très contraignante» des banques. Celles-ci imposent, en effet, aux prétendants aux crédits bancaires un taux d'intérêt de 7%, alors que le gouvernement a pris la décision de les en exonérer. En raison des coupures fréquentes du courant électrique, particulièrement en période d'été, et des pertes financières qui en résultent (200 milliards de centimes, selon l'Ugcaa), l'option des générateurs électriques s'est imposée d'elle-même pour les commerçants. Ayant sollicité l'Etat afin de les aider à en acquérir, ce dernier n'a pas tardé à y répondre favorablement en leur accordant des crédits à des taux d'intérêt zéro. Cependant, les banquiers ne l'entendent pas de cette oreille. «Nous avons, à ce propos, saisi le ministère des Finances en vue de revoir le taux de 7%, mais malheureusement aucune réponse ne nous a été donnée», déplore M. Souilah. Abordant les prix inaccessibles des moutons à quelques jours de l'Aïd El Adha, Salah Souilah a expliqué que pour stabiliser les prix l'Etat se doit, premièrement, d'aménager des espaces permanents de vente du bétail et, deuxièmement, de soutenir les prix des aliments.
Y. D.


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