Algérie

L'UGCAA souhaite prendre part à la Rencontre : La production nationale, le SNMG et la retraite à l'ordre du jour



La production nationale, les salaires et le SNMG (salaire national minimum garanti) ainsi que la retraite, ce sont les trois dossiers importants qui seront à  l'ordre du jour de la prochaine tripartite prévue pour la fin septembre, début octobre, assure l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) qui tient sa source du ministère du Travail. A propos de la tripartite, l'UGCAA, par la voix de son porte-parole, Hadj Tahar Boulenouar, regrette que l'union ne fasse pas partie des «invités».«Les commerçants sont concernés pourtant par toutes les décisions économiques et commerciales prises lors des différentes rencontres de ce groupement. Car ces décisions se répercutent inévitablement sur leurs activités», explique-t-il en annonçant qu'à défaut de prendre part à  cette rencontre, l'UGCAA compte envoyer incessamment au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, des propositions relatives aux dossiers qui seront débattus lors de la tripartite. Tout d'abord, fait savoir M. Boulenouar, l'UGCAA  compte, dans son communiqué, faire part de son constat quant à  l'impact des différentes rencontres de la tripartite. Un impact, estime-t-il, qui n'a pas eu l'effet escompté puisque la stabilité sociale et économique ne s'est pas encore concrétisée. «Or, c'est cela le but essentiel du pacte social et économique conclu entre les différentes parties de la tripartite. L'Algérie est toujours traversée par des mouvements de protestations et notre économie ne suit pas encore un processus normal de développement. Ce qui rend difficile l'application des programmes politiques. D'autant plus que les loi changent et sont souvent en contradiction avec celles qui les précèdent », constate-t-il.Par ailleurs, la tripartite, ajoute-t-il, ne réfléchit pas à  long terme et se retrouve confrontée à  des situations auxquelles elle n'avait pas pensé. «En fait, les prévisions lui font défaut et ne mesure pas toujours ce que provoquent ses décisions à  long terme», explique-t-il. Pour revenir à  l'ordre du jour de la tripartie, l'UGCAA appellera dans sa lettre de propositions et en matière de production nationale, à  faire appel aux producteurs et non aux importateurs comme interlocuteurs. «Ce sont les producteurs qui sont les premiers concernés par ce dossier. Il y a urgence face à  la hausse des importations. Et puis, sur les 35 000 sociétés import-export, 30 000 ne font que de l'import et leurs marchandises sont souvent écoulées dans le marché parallèle. Ce qui représente un danger pour le consommateur-80% de produits avariés sont commercialisés par le biais de l'informel-et pour les commerçants qui seront perdants à  long terme et se retournent malgré eux vers le marché noir. Dans ce cas là, que feront les producteurs de leurs marchandises '», dit-il en signalant que l'informel encourage également la contrebande.  Toujours dans le même contexte, le porte-parole de l'UGCAA propose également de revoir le rôle des attachés commerciaux auprès des ambassades algériennes qui doivent contribuer à  attirer les investisseurs d'une part et à  encourager le créneau de l'export, d'autre part. «Il faudra aussi soutenir davantage le secteur agricole pour assurer une meilleure production», indique-t-il. Concernant le deuxième dossier, à  savoir le SNMG, l'UGCAA suggère qu'il soit porté à  20 000 DA au lieu de 15 000 DA. «C'est ainsi que le consommateur pourra sentir que son pouvoir d'achat a évolué. D'autant plus que la hausse des salaires ne conduit pas obligatoirement à  une amélioration du pouvoir d'achat. Car, quand il y a augmentation des prix des produits en parallèle à  la hausse des salaires, le pouvoir d'achat ne peut pas àªtre amélioré. Pis, si les salaires augmentent pour certaines catégories de la population, les prix de consommation augmentent pour tout le monde. Ce qui porte préjudice à  certaines couches de la société», conclut-il.


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