Algérie

L'UGCAA réunit ses troupes


Réunis mercredi dernier pour débattre des nouvelles dispositions règlementaires en matière de répression des fraudes, et ce à l'initiative de la section locale de l'union des commerçants et artisans algériens (UGCAA), les représentants de la corporation des pâtissiers boulangers ont profité de cette opportunité pour s'informer des nouvelles mesures adoptées au plus haut niveau de la tutelle et aussi pour se dédouaner de toute responsabilité concernant les intoxications collectives survenues à quelques semaines d'intervalle, d'abord à Constantine, à la résidence universitaire filles Nahas Nabil et tout récemment, à El Khroub où une grave intoxication a affecté des centaines de résidentes de la cité Universitaire Mohamed-Seddik Benyahia. Réagissant sur ce dossier et se défendant de toute fuite en avant, les représentants des pâtissiers du Vieux Rocher refusent de jouer plus longtemps le rôle de bouc émissaire qui leur a été attribué en l'absence de preuves tangibles prouvant leur entière responsabilité. A leurs yeux, la responsabilité incombe sans conteste aux mauvaises conditions de stockage des produits, lesquelles ne répondent pas aux normes, notamment dans la canicule où le moindre faux pas se paye cash et au prix fort. En outre, en dehors de ces paramètres jugés déterminants dans l'analyse de ce problème, ils estiment que le temps passé entre le moment de la livraison de ces produits et leur distribution aux résidentes de ces cités peut être aussi responsable de leur détérioration, d'autant plus que les produits laitiers et de pâtisserie ne peuvent souffrir de la moindre négligence. A ce propos, Ahmed Guerraichi, responsable de l'administration et des finances au niveau de l'UGCAA, a marqué également son adhésion à ce point de vue, estimant que « les boucs émissaires » ont été trop vite désignés, et ce en l'absence d'une autre thèse pouvant démontrer la justesse de celle défendue par les commerçants. Sur un autre registre, ces derniers ont tenu à souligner la trop grande rigidité de la loi 09/03 du 25 février 2009 relative à la répression des fraudes et à la protection du consommateur.Ils estiment à ce propos que les nouvelles amendes prévues dans ce cadre sont en inadéquation relativement aux moyens financiers dont disposent la majorité d'entre eux. De ce fait, estiment-t-ils, comment feront-ils pour s'acquitter d'amendes pouvant aller jusqu'à 1 million de dinar s'agissant d'un défaut de contrôle et à 500 000 DA pour le défaut d'innocuité d'un produit '
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