Algérie

L'UGCAA prépare l'après informel


L'UGCAA prépare l'après informel
L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), a tenu une rencontre régionale centre, ce jeudi, à la Maison de la culture Rachid-Mimouni, comme ultime préparation de la rencontre nationale, après avoir organisé deux rencontres régionales, l'une à Constantine pour l'Est du pays et l'autre à Oran pour l'Ouest.
Il est question de réunir les membres de la corporation autour de l'épineux problème de l'informel. Selon Salah Souileh, secrétaire général de cette organisation, «l'opération de lutte contre l'informel, initiée par l'Etat et à laquelle, nous n'avons pas cessé d'appeler, nous recommande de nous positionner clairement pour une véritable relance de notre économie». Les avis des participants et des spécialistes se rejoignent dans la nécessité d'accompagner l'opération de démantèlement des commerces informels par des mesures de compensation tant des chômeurs pères ou des soutiens de famille qui survivent grâce à cette activité. Le phénomène est, certes, grave puisqu'il occasionne «un préjudice de 20 milliards de dinars aux caisses de l'Etat en l'absence de l'imposition prévue pour toutes les activités commerciales», selon les termes d'un représentant des impôts. On recense plus de 7 000 commerçants informels dans la région du Grand-Alger seulement. Mais certains distinguent entre les vrais commerçants et les commerçants provisoires. Si ces derniers sont exclus de la reconnaissance de commerçants, les premiers exercent depuis plus de dix ans. Pour certains, cela est suffisant pour une reconnaissance par l'Etat. C'est pourquoi, une recommandation s'est déjà dégagée de leur assurer l'exercice de la profession à travers une organisation de leurs activités et l'octroi d'un carreau ou un emplacement par le biais des marchés de proximité qui sont prévus ici et là. Cette opération ne devrait pas tarder si on ne veut pas assister à un retour de l'informel. Malheureusement, dans certains endroits cela a déjà commencé. Des mesures incitatives sont également prêtes avec l'exonération d'impôts pour deux années aux bénéficiaires du dispositif de «réinsertion économique» que mène l'Etat pour intégrer une partie de ces commerçants décriés. Par ailleurs, l'idée que la lutte contre le commerce informel va provoquer une hausse des prix est battue en brèche par certains économistes qui, au contraire, appellent à une régulation économique à même Ils soutiennent que l'inflation a déjà atteint le plafond et qu'elle ne pourrait pas être pire, bien au contraire. La réduction des commerçants impliquerait une réduction de la demande dans les marchés de gros, ce qui aura pour effet de réduire les prix.
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