Algérie

L'UE veut en finir avec la gratuité du service en ligne



L'UE veut en finir avec la gratuité du service en ligne
Ils ont grandi avec la Toile et représentent l'avenir de l'économie numérique, mais le défi est de convaincre cette « génération internet » de payer pour les services en ligne, prévient la Commission européenne. D'après une étude publiée hier, 66% des moins de 24 ans surfent tous les jours, bien plus que la moyenne des Européens (43%). « Cette génération, ceux qui ont grandi avec internet et n'ont pas eu à l'apprendre, c'est là que se trouve le potentiel économique de l'Europe », affirme le porte-parole de la Commission, Martin Selmayr. Au total, 33% des jeunes ne sont pas prêts à payer pour télécharger. « Un chiffre intéressant et aussi alarmant d'une certaine façon : il montre que le potentiel économique dépendra beaucoup d'un cadre juridique qui permette un téléchargement plus facile et en même temps qui protège les droits des créateurs », souligne Martin Selmayr. « La croissance du piratage en ligne est un vote de défiance envers les modèles d'activité et les solutions légales qui existent », estime la Commission européenne, qui a évoqué les « graves déficiences du système actuel » et jugé « regrettable » que le débat soit « polarisé » entre tenants du tout-gratuit ou du tout-répressif. L'antagonisme s'est manifesté notamment autour du projet de loi français Hadopi de lutte contre les pirates, qui prévoyait initialement de couper purement et simplement l'accès à internet des récidivistes. Jeunes et moins jeunes admettent aussi, dans des proportions quasi identiques, qu'ils seraient incités à payer si les prix étaient plus bas (presque 30%), le choix et la qualité meilleurs, les contenus pas protégés contre la copie et les modes de paiement plus pratiques (entre 15% et 20%). « Au niveau de la gestion des droits d'auteur et des licences, des solutions praticables restent encore à trouver », conclut l'étude. Viviane Reding compte faire du dossier une des priorités de son prochain mandat à la Commission. Mais ce ne sera pas le seul défi si l'Europe veut réussir sa révolution internet.


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