Algérie

L'UE pense à des missions civiles et militaires pour soutenir le prochain gouvernement


L'UE pense à des missions civiles et militaires pour soutenir le prochain gouvernement
Parmi ces propositions : l'envoi d'une force militaire, un projet évoqué la semaine passée par Federica Mogherini, la haute représentante de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune. « Nous avons en tête des missions civiles et militaires pour contribuer à la protection d'un éventuel gouvernement d'unité nationale » et l'aider « à fonctionner dans son combat contre les activités terroristes », indique l'Italienne. « Le jour où il y aura une percée dans les négociations entre les deux parlements rivaux de Libye, nous devons être prêts à les soutenir », ajoute-elle. L'ancienne ministre italienne des Affaires étrangères qui a fait de la crise libyenne « une affaire personnelle », n'exclut pas un déploiement de navires de guerre au large des côtes libyennes pour faire respecter l'embargo sur les armes. Même s'ils estiment que l'UE, qui est à 350 km des côtes libyennes, ne peut rester les bras croisés, beaucoup de diplomates ont accueilli ce projet avec scepticisme. Certains mettent en garde contre la préparation d'opérations risquées dans un pays « extraordinairement instable » avant de voir « les demandes de l'ONU ». D'autres, même s'ils sont convaincus que les « 28 » ne pouvaient pas ne pas approuver les propositions de leurs chefs de la diplomatie, rappellent que cette mission de l'UE requiert une demande de la Libye et un mandat du Conseil de sécurité, où le « soutien » de la Chine et de la Russie n'est pas garanti.Tusk n'exclut pas une opération militaire Donald Tusk, le président du Conseil européen, n'exclut pas une opération militaire européenne en Libye assortie d'un « plan à long terme » pour stabiliser le pays. « Le plus simple c'est toujours d'engager des moyens militaires dans une opération de maintien de la paix (avec le feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU, ndlr) », dit-il dans une interview à cinq quotidiens européens publiée hier. « C'est une expérience que nous avons déjà eue il y a quatre ans. C'est pourquoi je suis convaincu qu'il nous faut cette fois un plan à long terme, au-delà d'une simple intervention militaire » ajoute-t-il, notant que c'est « aussi le sentiment à Washington ». Tusk se rendra dans plusieurs pays de la région avec Federica Mogherini, juste après le sommet européen prévu jeudi et vendredi prochains pour discuter de la situation en Libye. « La question de la Libye concerne non seulement l'UE, mais aussi la Turquie, l'Egypte, la Tunisie, les Etats-Unis », dit-il dans le quotidien polonais Gazeta Wyborcza. « Sans une perspective de stabilité pour la Libye, nous ne réglerons pas le problème des réfugiés qui viennent en Europe » via ce pays, a-t-il ajouté. La France et l'Italie, en première ligne sur cette question, militent pour un règlement politique global en Libye. Comme l'ensemble des pays européens et de la communauté internationale, ces deux pays ont salué l'engagement des partis politiques libyens qui se sont réunis à Alger la semaine passée à trouver une solution pacifique, politique à la crise politique et sécuritaire qui secoue leur pays, fondée sur le dialogue et le respect, et non pas la violence.


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