«Nous pourrions nous retrouver dans une situation où nous arriverions à un point de non-retour si l'escalade se poursuit», a assuré le président de la Commission européenne, José Manuel Barraso.Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a mis en garde hier contre un «point de non-retour» dans le conflit ukrainien, en souhaitant que les dirigeants soient prêts à prendre de nouvelles sanctions contre la Russie. «Nous sommes dans une situation très dramatique», a déclaré M. Barroso à l'issue d'une rencontre avec le président ukrainien Petro Porochenko, précisant qu'il avait également adressé cette mise en garde au président russe Vladimir Poutine lors d'un entretien téléphonique la veille. «Personne n'a d'intérêt à avoir une guerre sur le continent (...) Je pense qu'il n'est pas encore trop tard pour trouver une solution politique», a-t-il continué. «Cela n'a pas de sens d'avoir un conflit de ce genre, une nouvelle Guerre froide», a-t-il plaidé alors que les Occidentaux ont dénoncé la participation de troupes russes aux combats dans l'est de l'Ukraine, aux côtés des séparatistes, ce que Moscou dément. «Nous voulons la paix, pas la guerre», a de son côté assuré M. Porochenko. Mais «nous sommes trop près de la frontière où il n'y aurait pas de retour», a-t-il lui aussi souligné, en accusant la Russie d'avoir envoyé «des milliers de troupes» et «des centaines de chars» sur le territoire ukrainien. «Aujourd'hui, nous parlons du sort de l'Ukraine, mais demain ce pourrait être celui de la sécurité et de la stabilité de l'Europe», a-t-il estimé. Interrogé sur d'éventuelles sanctions supplémentaires de l'Union européenne contre la Russie, M. Barroso a indiqué que la Commission avait «déjà préparé des options au cas où les Etats membres décideraient de renforcer les sanctions».Alors qu'à Bruxelles, les Européens parlent d'aggraver les sanctions contre la Russie, Moscou semble plus préoccupée par le sort de la population de l'est de l'Ukraine prise entre les tenailles des séparatistes et de l'armée ukrainienne. Aussi, la Russie souhaite-t-elle organiser un «pont humanitaire» pour effectuer de nombreux envois d'aide dans les zones de l'est de l'Ukraine sinistré par le conflit entre troupes loyalistes et séparatistes russophones, a déclaré un haut responsable de la Défense russe. Les autorités russes, des ONG et des entreprises «pensent organiser pas un seul convoi humanitaire, que nous avons déjà envoyé, mais un deuxième, un troisième, un dixième», a déclaré le vice-ministre de la Défense Anatoli Antonov, cité par l'agence russe RIA-Novosti. «D'une manière générale, nous voudrions un pont humanitaire normal» entre la Russie et les villes de Lougansk et Donetsk où de nombreux civils sont pris au piège par les combats, a ajouté le responsable. La Russie et l'Ukraine discutent actuellement de l'envoi d'un deuxième convoi d'aide.L'Ukraine craint qu'un convoi puisse approvisionner les rebelles russophones, ou pire être le prétexte d'une invasion russe si les camions sont la cible d'attaques. M. Antonov n'a pas utilisé le mot de «couloir», qui impliquerait une présence militaire accrue pour protéger les convois.Le président russe Vladimir Poutine avait indiqué vendredi avoir accepté une proposition du président ukrainien Petro Porochenko aux termes de laquelle la Russie livrerait de l'aide humanitaire par rail. «Nous avons décidé que nous allons exécuter un plan suggéré par le président Porochenko pour fournir de l'aide (...) aux personnes qui en ont besoin à Lougansk et à Donetsk», principaux bastions des insurgés, a déclaré M.Poutine.
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Posté Le : 31/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com