Dans le cadre du programme d'appui à la mise en ?uvre de l'Accord d'association liant l'Algérie à l'Union européenne, celle-ci apporte son "expertise", notamment en matière de "modernisation des services publics de l'emploi" en Algérie.Cet appui s'inscrit, en fait, dans le cadre de relation "de jumelage" entre l'Agence nationale de l'emploi (Anem) et l'agence française Pôle Emploi. Il vise, entre autres, à "développer l'offre de services" de l'Anem, en "activant les moyens à distance" dont elle dispose, afin d'assurer une "meilleure évolution de ses services" auprès des personnes à la recherche d'un emploi, peut-on lire dans un communiqué rendu public par la délégation de l'UE à Alger.
Le communiqué ajoute que le programme de jumelage, financé à hauteur de 1,2 million d'euros par l'Union européenne, a commencé en août 2018. Il a permis la mise à disposition de 452 jours d'expertise, la mobilisation de 41 experts français, l'organisation de 9 sessions de formation au profit de 48 cadres et 20 conseillers à l'emploi. De même, est-il mentionné dans le document, il a conduit à de nombreux résultats que l'Anem entend "prolonger au-delà du jumelage".
Cette coopération entre les deux agences aura, par ailleurs, permis à l'Anem de créer "une dynamique de mise en conformité de ses activités avec les normes et les meilleures pratiques européennes, en vue de la création d'emplois", relève le communiqué.
Ainsi, y est-il expliqué, elle s'est notamment dotée "de process formalisés pour les ressources humaines lui permettant de structurer son activité, de référentiel d'organisation des agences, d'outils de recensement des besoins de formation, de protocoles d'entretien et d'identification des besoins de formation, et de mallettes pédagogiques pour la formation des futurs chargés d'organisation".
Cependant, cet effort reste encore limité et il n'existe pas réellement de suivi et d'accompagnement appropriés des demandeurs d'emploi. La politique de l'emploi apporte actuellement des réponses trop lentes sur un marché de l'emploi qui évolue rapidement dans un pays qui souffre de l'absence de mesures actives sur le marché de l'emploi.
Il est confiné dans une politique passive consistant à attendre la relance de l'économie, alors qu'il a, en urgence, besoin d'une politique de réformes structurelles de son marché du travail.
Il devrait passer à une politique active en abordant, d'une part, les aspects généraux des problèmes du marché du travail et, d'autre part, leurs aspects plus particuliers en se concentrant sur le chômage de longue durée et le chômage des jeunes, et en promouvant un équilibre adéquat entre flexibilité et sécurité du travail et dans la Fonction publique et dans les entreprises.
Youcef SALAMI
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Posté Le : 07/11/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Youcef SALAMI
Source : www.liberte-algerie.com