Algérie - Karim Tabbou

L'UDS, le nouveau parti de Karim Tabbou, est né Sa création a été annoncée hier à partir d'Alger



«L'Etat est absent et le pays est livré aux opportunistes et aux réseaux maffieux irresponsables. La corruption se généralise, les inégalités sociales s'amplifient et la violence s'installe durablement dans la société. Le stress social, le chômage croissant et le désespoir font courir au pays des risque d'implosion».
Un tel constat, plutôt sombre de la situation qui prévaut en Algérie, a été inséré dans la déclaration préliminaire de la nouvelle formation politique créée par Karim Tabbou, député et ex-premier secrétaire du FFS, qui a quitté le parti d'Aït Ahmed, à la suite d'un rude conflit avec sa direction.
Tabbou «se délivre» aujourd'hui et se lance dans une nouvelle expérience politique au sein d'une structure partisane nommée Union démocratique et sociale (UDS). L'ancien baroudeur du FFS ne perd rien de sa verve d'opposant au régime en place. En atteste a juste titre le contenu de la déclaration sus-évoquée, dont il a lui même communiqué le contenu à l'occasion d'une rencontre avec les représentants des médias, tenue hier à Draria, sur les hauteurs d'Alger.
«Aucune réforme politique et aucune stratégie économique ne peuvent être fiables et se prévaloir de résultats probants, tant que n'est pas mis définitivement fin à la politique du mensonge et de la corruption», a-t-il souligné dans le document.
Dans une seconde déclaration, intitulée objectifs et valeurs de l'UDS, Karim Tabbou indique entre autres que sa nouvelle formation politique «s'engage aux côtés de toutes les forces politiques et sociales autonomes à 'uvrer par des moyens pacifiques à enraciner les pratiques démocratiques, à respecter les droits de l'homme, à promouvoir la culture de la tolérance et du débat apaisé, piliers essentiels d'une société juste».
«Au sein de l'UDS, nous avons décidé de ne plus tenir compte des faux clivages», précisera encore Karim Tabbou qui se dit fier du volume de contacts entrepris par des personnes de différents horizons, y compris d'anciens militants du FFS qui souhaitent aujourd'hui intégrer cette nouvelle formation.
Les fondateurs de l'UDS s'affairent présentement à peaufiner le dossier de demande d'agrément qu'ils prévoient de déposer au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales au courant de ce mois. «Les statuts et le programme de l'UDS sont déjà finalisés, tandis que la tenue du congrès constitutif est à prévoir dans un délai d'une année», indique-t-on. Sur le volet relatif à l'actualité nationale et régionale, l'ex-premier secrétaire national du FFS dira sur les élections locales du 29 novembre prochain, que leur préparation se déroule dans l'indifférence la plus totale.
«L'ambiance relative aux prochaines élections est réduite à la confection des listes de candidatures, ainsi qu'à une course effrénée pour des postes de responsabilité. Malheureusement, le nombre de votants dans ce pays ne dépasse pas les 20% alors que le reste, c'est-à-dire 80% de la population, est complètement désintéressé.
S'exprimant sur les relations algéro-françaises émaillées d'un nouvel incident, celui de l'ex-ministre de la Défense, que l'on n'hésite plus à qualifier de «voyou de la France», Tabbou estime qu'il est impératif de libérer les relations algéro-françaises de la puissance des réseaux, en vue de les normaliser par le biais d'un traitement au sein des institutions démocratiques.Il considère par ailleurs qu'il est urgent de stopper ce qu'il a qualifié de «guerre froide entre l'Algérie et le Maroc», tout en plaidant pour une évolution démocratique dans la région du Maghreb


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