Les travaux du congrès constitutif de l'Union pour la Démocratie et la République (UDR) ont débuté, vendredi à Alger, avec la participation de plus de 1200 délégués venus des 48 wilaya du pays, outre des délégués représentant la communauté nationale à l'étranger.
Des représentants de partis politiques et de la société civile, des personnalités nationales ainsi que des artistes ont assisté à l'ouverture des travaux de ce congrès.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le président de l'UDR, Amara Benyounès, a affirmé que le souci premier de son parti était de servir l'Algérie, loin de toute velléité de «vengeance ».
«Nous n'avons de compte à régler avec quiconque, qu'il s'agisse de personne ou d'institution. Nous n'aspirons qu'à servir notre pays », a tenu à préciser, d'emblée, M.Benyounes
Assurant que son parti respectait «toutes les forces politiques nationales présentes sur le terrain », M.Benyounes a fait part de la disponibilité de sa formation politique à «travailler + la main dans la main+ avec tous dans l'intérêt du pays. »
S'exprimant sur les élections législatives du 10 mai prochain, qu'il n'a pas hésité à assimiler à un «pari », le SG de l'UDR, tout en appelant à une participation massive lors de ce rendez-vous électoral, n'en a pas moins noté que celui-ci intervenait dans un contexte «particulier » marqué, notamment, par les bouleversements politiques qu'ont connus les pays «voisins ».
Pour M.Benyounes, la «bataille » des législatives sera «rude », assurant que son parti y prendra part avec «détermination et confiance ».
«Notre conviction est que le changement ne peut s'opérer que par les urnes et par les urnes seulement », a insisté M.Benyounes.
Il a indiqué dans ce contexte que son parti présentera des listes représentatives dans l'ensemble du pays et auprès de la communauté algérienne établie à l'étranger, et articulera sa campagne sur les thèmes liés à la relance économique, l'émancipation de la femme, l'amélioration des conditions de vie du citoyen et de la prise en charge de la jeunesse ainsi que l'optimisation des rapports régionaux et internationaux de l'Algérie.
Tout en relevant que le congrès de son parti intervient à quelques semaines de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance nationale, M.Benyounes a souligné que les 132 ans d'occupation coloniale constituaient «une page sombre » de l'histoire de l'Algérie.
«Nul ne peut s'aviser de nier le caractère particulièrement violent de l'occupation coloniale et les exactions abjectes subies par le peuple algérien », a relevé M.Benyounès.
Relevant que des nostalgiques, en France, refusent de «tourner une page de l'histoire », M.Benyounès a affirmé que ce sont ces derniers qui ont été à la man'uvre du Parlement français pour faire voter une loi louant les bienfaits du colonialisme.
«Le colonialisme a été définitivement condamné par l'histoire et la civilisation qu'ils veulent tant sacraliser », a martelé l'orateur.
Sur les relations entre l'Algérie et la France, M. Benyounes a affirmé que les intérêts mutuels et communs devront être les «uniques fils directeurs ». et que « tout le reste appartient déjà à l'histoire ».
S'exprimant sur la question palestinienne, M.Benyounes a estimé que seul un Etat palestinien souverain sur les territoires revendiqués par ses dirigeants est à même de «réparer » ce que les Palestiniens «ont enduré ».
«Nous sommes aux côtés des Palestiniens dans leur quête d'un Etat indépendant qui leur permettra de se construire un avenir » a t-il déclaré.
Abordant le conflit du Sahara occidental, l'orateur a souligné que celui-ci ne peut que «nous interpeller » d'autant, a-t-il ajouté, qu' «il se déroule à nos frontières et implique deux peuples avec qui nous avons tout à partager ».
M.Benyounes a noté qu'en dépit du fait que la question du Sahara occidental ait été consacrée, par les instances internationales, comme étant un problème de décolonisation, il n'en demeure pas moins, a-t-il poursuivi, que les «tergiversations » de l'ONU et l'alignement systématique de certaines puissances sur les positions marocaines retardent l'avènement d'un référendum d'autodétermination «pourtant envisagé par tous comme voie unique de règlement du conflit ».
S'exprimant enfin sur les évènements ayant secoué un certain nombre de pays arabes, il a noté que pendant plus d'un an, et à mesure que les «dictateurs » des pays voisins tombaient, les « mauvais prophètes » se sont multipliés en vue d'annoncer l'embrasement «imminent » de l'Algérie.
Assurant que le peuple algérien «a une place à part parmi les peuples de la sphère arabo-musulmane », l'orateur a mis en exergue le fait qu'un certain nombre de facteurs font que l'Algérie constitue, réellement, une «exception » comparativement au reste des pays arabes.
Il a affirmé que l'Algérie est le seul pays à avoir conquis son indépendance à la faveur de la lutte armée, rappelant aussi que le pays a, des années plus tard, vaincu le terrorisme «seul et sans l'aide de personne ».
A la fin de son intervention, M.Benyounes a fait part d'une proposition visant à changer d'appellation à son parti, donnant le nom de mouvement populaire algérien (MPA).
«Nous voulons doter notre parti d'un nom qui traduise au mieux notre conception de l'action politique », a-t-il dit en guise de conclusion.
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Posté Le : 16/02/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com