Algérie

L'UDR devient le MPA



L’annonce été faite, hier à Alger, lors de l’ouverture des travaux du congrès constitutif du parti. «Nous participons parce que notre conviction est que le changement ne peut s’opérer que par les urnes seulement. Le temps des putschs est révolu et nous avons vu que les insurrections de la rue produisent souvent des résultats pires que ce qui les a motivés. A ceux qui refusent de participer parce qu’ils craignent une victoire intégriste et à ceux qui brandissent le spectre de la fraude, nous disons que l’antidote à l’une et à l’autre est la participation massive des électeurs au scrutin. Il appartient à chacun de nous de travailler à cette participation massive… Nous y prendrons part parce que nous savons que les patriotes républicains sont majoritaires dans le pays, pour peu qu’ils prennent conscience de leur poids et de leur force et à condition qu’ils travaillent à faire converger leur vue et leurs efforts», a affirmé Amara Benyounès dans son allocution. Plus loin, il a estimé que «la double fatalité intégriste ou de statu quo est un épouvantail». Dans le même ordre d’idées, poursuit-il, «notre parti affirme, dès maintenant, sa disposition à la conclusion d’alliances pour constituer des listes secondaires avec les formations de notre famille politique, en vue du prochain rendez-vous électoral et des rendez-vous suivants».  Par ailleurs, les délégués réunis au siège de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), dont le nombre dépassait les 1200, ont approuvé le changement de sigle. Désormais, l’UDR se transforme en Mouvement populaire algérien (MPA). «Cette proposition mûrement réfléchie a une double motivation. Celle de tourner définitivement la page de près de huit années de démêlés avec l’administration qui a injustement refusé l’agrément à l’UDR», explique Amara Benyounès. Le président de l’UDR a, en outre, commenté les événements survenus en 2011 dans des pays arabes : «Dans beaucoup de pays, les régimes anciens et leurs dirigeants sont tombés. Dans certains d’entre eux, des élections législatives ont eu lieu et, partout, les fondamentalistes religieux ont gagné… Les puissances occidentales, dont l’attitude a été déterminante dans le dénouement de ces événements, se sont appuyées sur Riyad et Doha comme béliers démocratiques.» Et d’ajouter : «Preuve de la singularité de l’Etat et du peuple algérien par rapport à l’ensemble des voisins de la région, c’est le seul pays qui compte quatre anciens chefs d’Etat encore en vie et en liberté. Ce qui suppose tout de même une forme d’alternance civilisée, même si elle n’est pas toujours des plus démocratiques. Et pour mettre cette alternance en œuvre, l’Algérie n’a pas attendu des injonctions ou des pressions de quelque partie étrangère que ce soit.»

 


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