Algérie

L'UA prône une armée libyenne unifiée



Des membres de l'Armée nationale libyenne (ANL) dirigée par HaftarCompte tenu des enjeux sécuritaires dont le pays reste encore largement tributaire, les participants d'Addis-Abeba ont apprécié les efforts déjà consentis en vue d'unifier l'armée nationale libyenne seule à même de mettre fin aux violences cycliques.
Prenant le pouls de la situation actuelle caractérisée par d'intenses préparatifs en vue de la tenue de prochaines élections, le Comité de haut-niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye a de nouveau exprimé, jeudi dernier son «soutien complet à l'unité de la Libye», et salué les efforts pour mettre en place une armée nationale libyenne «unifiée» afin d'assainir le contexte sécuritaire marqué par la persistance d'un terrorisme plus ou moins affiché et de nombreux trafics dans certaines régions du pays.
Tandis que les différentes parties observent un silence de circonstance depuis que le maréchal Khalifa Haftar se trouve hospitalisé en France, suite à un AVC qui a rendu nécessaire son hospitalisation d'abord en Jordanie puis à Paris, la réunion de l'UA qui a duré deux jours a abouti à une déclaration dans laquelle les participants ont «réaffirmé leur soutien complet à l'unité de la Libye» et ont «condamné tout acte pouvant conduire à des divisions basées sur l'ethnicité ou les affiliations tribales», selon un communiqué publié à l'issue des travaux de cette 5e réunion du Comité de Haut niveau, tenue les 17 et 18 avril, au siège de l'UA, à Addis-Abeba.
Outre l'engagement en faveur du dialogue politique qui se déroule sous l'égide de l'ONU, le Haut comité de l'UA s'est de nouveau prononcé en faveur d'un aboutissement rapide des efforts menés dans ce cadre et il a insisté sur «la nécessité de créer des conditions politiques et sécuritaires propices à la conduite des élections envisagées en Libye, y compris la promotion de la réconciliation nationale et du dialogue». A cet égard, il s'est félicité des progrès enregistrés en matière d'inscriptions des électeurs qui sont plus d'un million selon un décompte de la commission à pied d'oeuvre dans ce chantier et un hommage a même été rendu tout particulièrement aux jeunes et aux femmes dont la mobilisation a été remarquable.
Compte tenu des enjeux sécuritaires dont le pays reste encore largement tributaire, les participants d'Addis-Abeba ont apprécié les efforts déjà consentis en vue d'unifier l'armée nationale libyenne seule à même de mettre fin aux violences cycliques et de faciliter les conditions optimales pour l'exercice d'un dialogue politique inclusif entre toutes les parties prenantes du conflit. Ce sont là des étapes déterminantes du processus qui permettra de parvenir à une réconciliation nationale et de parachever la transition en cours.
Au cours des travaux, il a en outre été beaucoup question des voies et moyens pour conforter la coordination des démarches régionales et internationales en faveur de cet objectif, tout en prenant acte des réelles avancées au plan de la relance économique et d'une réduction appréciable de la violence par rapport aux années précédentes.
Par ailleurs, le Comité de haut niveau sur la Libye a réitéré son appréciation du «rôle vital des pays voisins de la Libye dans la recherche d'une solution durable», sur la base de l'Accord politique libyen (APL), non sans rappeler à cet égard l»'impact régional de la crise, notamment en termes de sécurité, de flux d'armes et de migrants». Ainsi, a-t-il été rappelé que «plus de 20 millions d'armes sont en circulation en Libye», ce qui légitime une inquiétude grandissante quant à la «prolifération des groupes armés et des activités criminelles dans le sud du pays». Une donne qui confère toute son urgence et sa dimension exigeante «la coopération entre l'Union africaine et les Nations unies en vue de parvenir à un large consensus sur les mesures à prendre».
Cette réunion a été présidée par le ministre des Affaires étrangères de la République du Congo, Jean-Claude Gakosso, représentant du président du Comité de Haut niveau de l'UA sur la Libye, Denis Sassou Nguesso. Des représentants de la Libye, de l'Algérie, du Tchad, de la République du Congo, de l'Egypte, de l'Ethiopie, de la Mauritanie, du Niger, de l'Afrique du Sud, du Soudan et de la Tunisie y ont participé, en présence du président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, du Commissaire de l'UA à la paix et à la sécurité, Smail Chergui, et du Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salame.


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