Algérie

L'UA condamne le recours à la force par la rébellion centrafricaine du Séléka



L'UA condamne le recours à la force par la rébellion centrafricaine du Séléka
La présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, a condamné la reprise "injustifiée" des hostilités par les rebelles de la coalition Séléka, qui se sont emparés dimanche de la capitale centrafricaine Bangui, la qualifiant de "violation flagrante" des accords de Libreville pour une sortie de crise.
Ces accords ont été signés le 11 janvier dernier sous les auspices de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) et soutenus par l'ensemble de la communauté internationale.
Dans un communiqué publié dimanche soir par l'UA, la présidente de la Commission souligne que "cette prise du pouvoir par la force constitue une violation caractérisée de l'Acte constitutif de l'UA, de la Déclaration de Lomé sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement et de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, ainsi que des décisions de l'UA sur le rejet absolu du recours à la rébellion armée pour faire valoir des revendications politiques".
La présidente de la Commission appelle instamment à "une action collective africaine unifiée et décisive" pour faire face à cette grave remise en cause de l'ordre constitutionnel de la République centrafricaine qui constitue également "une atteinte aux acquis des processus de démocratisation à travers le continent africain".
Dans ce contexte, elle rappelle que les instruments pertinents de l'UA prévoient notamment, dans les cas de changement anticonstitutionnel de gouvernement, la suspension de la participation du pays concerné aux activités de l'UA, l'isolement total des auteurs du changement anticonstitutionnel et l'adoption de sanctions à leur encontre, en vue de parvenir à la restauration intégrale de la légalité.
La décision des dirigeants de la rébellion armée Séléka de recourir à nouveau à la force "constitue un sérieux défi aux chefs d'Etat de la région, qui se sont activement investis dans la recherche d'une solution politique", a-t-elle ajouté.
Selon Mme Zuma, cette situation aggrave l'insécurité, ainsi qu'en témoignent les actes de violence affectant la population civile, et éloigne encore davantage les perspectives de retour à la paix en RCA et de promotion d'une véritable gouvernance démocratique.


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