Hier, matin, la ville de Boudouaou a renoué avec les meetings politiques en recevant Mme Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT).
La salle des fêtes a donc fait le plein pour écouter celle qui est devenue synonyme de la lutte ouvrière en Algérie. D'ailleurs, elle ne s'est pas empêchée d'écorcher au passage les résultats de la dernière tripartite qu'elle a qualifié d'inadmissible dans l'aide octroyée (200 milliards de dollars) «aux entreprises privées sans contrepartie de remboursement alors que des crédits auraient été plus logiques». Néanmoins, elle a quand même mis en avant l'importance de la décision du principe de supprimer l'article 90 bis. Elle a surtout salué «la dynamique sociale à travers les grèves, les sit-in et les revendications des travailleurs qui démontrent qu'une véritable rupture est en train de se concrétiser à travers une révolution tranquille en Algérie contre les mesures de restructuration qu'avait imposées le FMI dans les années 90». Révolution tranquille qui pourrait être mieux prise en charge «à travers une assemblée constituante» à laquelle L. Hanoune a réitéré son appel. La leader du PT n'a pas raté l'occasion d'appeler «pour l'ouverture d'un débat national sur l'économie du pays», surtout que de graves contradictions existent, à l'exemple de «l'absence de l'impôt sur les fortunes et la suppression des cotisations sociales qui sont acquittées par l'Etat». Enfin, la secrétaire générale du Parti des travailleurs a appelé à dresser un bilan des privatisations des entreprises publiques et à un retour à la nationalisation des entreprises, surtout stratégiques comme l'ENOR, l'usine de transformation du lait de Draâ Ben Khedda ou encore celle de Lafarge avec l'interdiction de l'ouverture du capital des exploitations agricoles. Ces mesures sont, pour elle, prioritaires pour éviter que l'Algérie soit balayée par la crise financière et économique mondiale dont l'une des causes est l'aide que des gouvernements occidentaux ont accordé aux multinationales au détriment de leurs populations ; d'où des faillites (Grèce) et des difficultés graves (Portugal, Espagne...). La situation actuelle des Européens ressemble à celle de l'Algérie en 1990. C'est pourquoi des foyers de tension ont été attisés, voire créés de toutes pièces comme en Libye, «afin de relancer l'économie d'armements» par la vente d'armes. Les chiffres avancés sont éloquents : 1 million d'armes pour la seule Tripoli, 100 000 kalachnikovs et 10 000 missiles dans la nature. Depuis l'intervention du Nato, le terrorisme fait parler de lui. Pour elle, «Al-Qaïda a les mêmes intérêts que les puissances occidentales et le Sahel a été transformé en poudrière». Les pressions sur l'Algérie avaient atteint leur point culminant avec la tentative d'attaquer l'aéroport de Jijel aux mortiers et le double attentat de Cherchell.
Posté Le : 14/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sadek
Source : www.lnr-dz.com