Algérie

L'ouverture est remise aux calendes grecques



L'équipe municipale de Hussein Dey est une nouvelle fois interpellée pour attribuer les seize étals de légumes et de fruits au rez-de-chaussée et les 52 boutiques réparties sur les trois niveaux de cette infrastructure.L'inauguration du centre commercial de Hussein Dey, prévue au début de l'année en cours, a été ajournée à un "peu plus tard" qu'il est difficile de dater dans l'espace temps, eu égard aux tergiversations du maire de Hussein Dey. Du reste, à l'issue de notre dernier entretien, l'ouverture a tout l'air d'avoir d'être remise aux calendes grecques, soit aux antipodes de l'optimisme de Sedrati Mohamed, le maire de Hussein Dey, qui déclarait dans ces mêmes colonnes, lors de notre édition du 24 décembre 2015 : "Comme cadeau de fin d'année, on ne peut pas faire mieux." Donc, rien ne devait s'opposer à l'ouverture du centre commercial, pas même l'examen au cas par cas qui avait accusé certes du retard du fait du bureau d'ordre. "Il y a eu la réception de 1200 demandes dûment enregistrées autour d'un espace commercial qui ne compte en réalité qu'une rangée de seize étals de légumes et de fruits au rez-de-chaussée et une enfilade de 52 boutiques réparties sur les trois niveaux de cette infrastructure d'une consistance physique de R+ 3", dixit notre interlocuteur. Situé au quartier de Brossette à Hussein Dey, le centre commercial, rappelons-le, est un projet neuf à inscrire à l'actif de l'exécutif municipal sortant il y a de cela... belle lurette. Mais qu'à cela ne tienne, l'élu Sedrati Mohamed s'était fait à l'idée d'assumer le passif et l'actif, comme le stipule l'abécédaire de la gestion, quand bien même la demande serait au-dessus de l'offre. D'où l'option procédurière et conclue autour du système de quotas par quartier à l'issue du vote en séance plénière. Mieux, au cas où l'alternative par voie de suffrage s'avérerait infertile, donc vaine, le maire qui a plus d'un tour à son registre n'écartait pas l'éventualité d'une désignation au hasard, voire au petit bonheur la chance d'un tirage au sort. Seulement, durant tout ce temps-là, la masse de demandeurs d'étals ne décolère pas, à l'exemple de l'ambiance chaude "chorba" qui règne chaque jour que Dieu fait sur l'esplanade adjacente à la rue de la Liberté du quartier de Brossette. "C'en est ainsi tous les jours ! Les vendeurs informels n'ont d'yeux que pour le centre commercial qu'ils convoitent pour changer enfin de statut social et professionnel. Ils n'ont pas choisi d'être camelots, mais ils n'ont que l'informel pour vivre", dit A. R., ce marchand "motorisé" de fruits qui n'a plus toute sa santé pour s'adonner au jeu du "gendarme et au voleur" avec les agents de l'ordre. Assemblée en charpente métallique, il y a plus de quatre ans, le procès-verbal de réception de ce centre commercial fut signé de part et d'autre entre l'APC et le maître de l'?uvre, sans qu'il soit d'un apport profitable aux demandeurs d'emplois du quartier de Brossette, a-t-on su de notre interlocuteur, dont la situation sociale n'a pas évolué d'un iota depuis qu'il s'était confié dans ces mêmes colonnes. Oisifs et sans le sou, ces malheureux peinent à gagner leur pitance, du fait qu'ils n'ont de cesse d'être rabroués d'un côté par les agents de l'ordre public aux alentours de l'unique marché de Hussein Dey, et éconduits également par l'escouade d'agents de sécurité qui leur interdit l'audience avec le maire. L'un d'eux gérait un étal avant qu'il ne soit "vidé" du chapiteau qui abritait l'ancien point de vente de l'ancien opérateur de commercialisation de fruits et de légumes d'Algérie, par abréviation Ofla, qui était, on s'en souvient, sous la tutelle du ministère de l'Agriculture et de la Réforme agraire de l'époque. De la sorte, chacun y trouvait son compte jusqu'à ce que l'ancien marché de la Cofel fut vidé de ses tenanciers d'étals en 1993 par voie d'huissier de justice et sans qu'il n'y ait ni querelle ni désordre. Tout bien considéré, la majorité des tenanciers d'étals avait souscrit à l'idée certes généreuse d'édifier un souk flambant neuf, pour peu qu'ils soient prioritaires au jour J de l'attribution d'étals et de locaux. Bien entendu, tout concourrait à rassurer ces malheureux, à l'instar du recensement fidèle et exact de l'ensemble de propriétaires, dont la plupart ont été destinataires d'une ferme promesse qu'ils tireront chacun profit d'une échoppe, en vertu de l'acte de "promesse" écrit, portant la paraphe et le sceau du P/APC au mois de septembre 2004 et qui énonçait qu'"il sera alloué à l'intéressé un local en compensation d'un étal d'une surface de 6 m2 au marché de Brossette, en atteste le numéro d'enregistrement sur le registre du marché en date du 2 janvier 1993". D'autre part, le délai qui ne devait pas excéder cinq ans ne fait que durer, à telle enseigne que l'irréparable fut évité de justesse en cette funeste journée où une grappe de camelots avait opté pour la solution extrême, le suicide ! "Six vendeurs ambulants s'apprêtaient à se jeter du haut du toit du siège de la mairie en ce funeste dimanche 15 mai, au motif que leur marchandise fut saisie par la police, nous dit-on. Toutefois, l'irréparable fut évité de justesse et la sagesse a prévalu grâce à l'intervention d'agents de l'ordre public." Un gâchis dont se serait bien passée la municipalité de Hussein Dey, si l'équipe municipale avait fait preuve de bon sens. Certes, l'on aurait aimé avoir l'avis du maire, s'il n'avait pas fermé son téléphone.Louhal N.


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