«L'oued El-Harrach sera navigable cet été»

Alger, une capitale qui manque de lieux de loisirs. L'ouverture de nouveaux pôles permettra de diminuer la charge sur les lieux actuels. Lors de sa visite, mercredi dernier, le wali d'Alger Abdelkader Zoukh s'est déplacé aux communes de Mohammadia et Baraki pour s'enquérir de l'état d'avancement des travaux du projet de réaménagement de Oued ElHarrach dont l'opération d'assainissement a débuté en juin 2012.Durant sa visite, le wali à la tête d'une forte délégation de responsables et de journalistes, a exploré les chantiers en cours dans la capitale, notamment ceux propres à l'aménagement de la baie d'Alger. «L'oued El-Harrach sera navigable sur au moins six kilomètres, d'ici l'été prochain», a déclaré Zoukh lors d'un point de presse. En fait, l'oued El-Harrach est au centre des projets de développement et d'embellissement du Front de mer algérois. Il jouit de toute l'attention, particulièrement à hauteur de Bentalha, en banlieue éloignée, jusqu'à son point de déversement dans la Grande Bleue. Des stations d'épuration et un PC sont là pour garantir sa limpidité et surveiller son niveau. Tout un dispositif est d'ores et déjà prévu pour éviter les crues d'antan, voire même la sécheresse de son lit l'été. A ce titre, l'on prévoit d'injecter de l'eau épurée durant la saison chaude, le cas échéant, d'où la possibilité annoncée de le rendre finalement navigable. En attendant, l'oued est encore en proie à la pollution, essentiellement à cause des déversements d'usines limitrophes implantées dans le Grand-Alger. Smaïl Amirouche, directeur de l'hydraulique à la wilaya d'Alger, a, de son côté, fait savoir que le taux d'avancement des travaux du projet était de 45%. «5 km sont prêts à être livrés en attendant de terminer 1 km d'ici la fin novembre prochain», a-t-il ajouté. Selon le même responsable, une dizaine de chantiers sont en cours afin de respecter les délais de réception du projet en décembre 2015 affirmant que les embûches rencontrées dans l'étude du projet sont sur le point d'être levées en conjuguant les efforts de tous les intervenants. Les familles qui vivaient aux abords de l'oued constituaient l'une des entraves levées depuis le lancement, en juin dernier, de la première opération de relogement. L'opération de dépollution et l'aménagement des rives de Oued El-Harrach a bénéficié d'une enveloppe financière de 38 milliards de dinars, et a été confiée à un groupement algéro-coréen. L'oued El-Harrach est d'une longueur totale de 67 km, dont près de 18,2 km dans la wilaya d'Alger, alors que le reste de son parcours s'étend sur les wilayas de Blida et de Médéa. Un poste de contrôle et de surveillance de l'eau est déjà fonctionnel et pourra émettre des alertes à la pollution dans un proche avenir, assure-t-on. Zoukh, s'est aussi rendu à Bentalha où il a supervisé la quasi-livraison d'un immense espace vert surplombant l'oued. Le wali dira qu'il «s'agit d'offrir aux citoyens des aires de détente de proximité et leur épargner de fastidieux déplacements». Ainsi, il promet aux habitants de Bentalha et de Baraki de leur offrir incessamment leurs propres surfaces vertes. Ces dernières seront équipées de toutes les commodités pour leur séjour. Auparavant, Zoukh s'était rendu à la baie d'Alger, où il a procédé à la première pose de la première pierre de la Marina Bay d'Alger, l'une des pièces qui couronnent la première phase d'Alger Medina. Cette Marina apportera une ouverture et marquera la participation d'Alger à l'industrie florissante de la plaisance et du tourisme maritime en Méditerranée.