L'oued El Bayadh a eu raison d'El Hadj Bouhaous Contrechamps : les autres articles

Prisonnier de guerre pendant quatorze ans, dans les geôles de Hassan II, El Hadj N'haila Bouhaous, 75 ans, a péri dans les inondations.
Ancien moudjahid, père de 8 enfants et autant de petits-enfants, El Hadj Bouhaous a été fait prisonnier par l'armée royale, en janvier 1976, suite à de violents accrochages (Amgala I) avec des troupes de l'ANP. «L'adjudant Bouhaous avait tenu bon pendant son interminable captivité jusqu'à sa libération en 1987», témoigne son voisin Taouch Yahia. Il avait échappé de justesse à la mort, selon ses voisins, lors des combats violents ayant opposé les troupes des deux pays dans la région d'Amgala. Il n'aura pas autant de chance en cette fin de journée du samedi 1er octobre.
Au milieu de la trentaine d'habitations sinistrées recensées à El Guentra Sghira, la maison d'El Hadj N'haila Bouhaous porte encore les traces des écoulements de boue qui ont tout balayé sur leur passage. «El Hadj est mort noyé dans l'une des chambres du rez-de-chaussée complètement submergé par les eaux de l'oued», selon son petit-fils, Abdelillah. En grimpant les escaliers qui mènent à l'étage supérieur, où il avait mis à l'abri plusieurs membres de sa famille, le défunt aurait glissé. Son fils, Mohamed, s'est blessé en tentant de le sauver. Il s'est fracturé les deux jambes et serait toujours sous observation médicale à l'hôpital Mohamed Boudiaf d'El Bayadh.